C'était désolant de voir, dimanche, des centaines d'usagers du tramway attendre sur le bord de la route menant vers l'aéroport dans l'espoir de trouver un moyen de transport qui les amènera chez eux. Cela a commencé vers 14h30 quand des citoyens ont été surpris d'apprendre devant les guichets du tramway à la station Benabdelmalek que ce dernier finira son trajet à la cité DNC et non à la station de Zougahi, et qu'il ne poursuivra pas son chemin vers la nouvelle ville Ali Mendjeli. Certains ont été avertis et ont pris leurs dispositions en prenant un taxi ou en optant pour le bus malgré tous les désagréments qui en suivront. D'autres, et ils étaient bien nombreux ont été pris au dépourvu. Ils ont été débarqués à la cité DNC, informés d'une panne technique où ils seront contraints de faire le pied de grue dans l'espoir de dénicher un moyen de transport. «On n'était pas au courant et on était obligés de descendre ; on ne nous a rien expliqué, cela fait plus d'une heure que j'attends un bus ou un taxi ; c'est vraiment désolant et regrettable à la fois», nous a révélé une dame rencontrée à la cité DNC. Un peu plus haut, c'est la même scène à la station de Zouaghi où des dizaines de passagers ont pris d'assaut les bus venant d'Ali Mendjeli à destination du centre-ville, car le tramway n'assurait pas cette destination. «Il nous arrivait parfois de vivre des perturbations sur la ligne du tramway, mais un scénario pareil, on ne s'y attendait pas», a lâché un étudiant. Du côté des universités de Constantine, les étudiants sont restés bloqués, mais également des enseignants non véhiculés. «Je suis revenu de l'université Salah Boubnider où j'ai assuré un cours, je ne savais pas que le tramway n'était pas fonctionnel en cette journée; je suis restée un long moment coincée sur le quai ; j'ai dû appeler mon fils pour venir me ramener à domicile», a déploré une enseignante à l'ENS, située à l'université Salah Boubnider. Ce qui s'est passé ce dimanche restera gravé dans la mémoire de nombreux usagers du tramway, notamment des familles qui attendaient ce moyen de transport au centre-ville et on du descendre jusqu'à la rue Aouati Mostefa dans l'espoir de trouver un taxi. Dans la station située sur cette artère, de longues chaînes humaines s'étaient formées. Certains ont attendu jusqu'à 18h pour pouvoir rentrer chez eux après une journée cauchemardesque. De nombreuses questions se posaient hier sur les causes de ces désagréments causés aux usagers du tramway obligés de débourser entre 400 et 600 DA pour se payer un taxi. S'agit-il d'un réaménagement du circuit ou d'une panne technique ? Nous avons tenté à plusieurs reprises de joindre la chargée de communication de la Setram dans l'après-midi d'hier pour avoir plus de précisions, mais sans résultat. Advertisements