La COP26 s'est principalement attelée, hier, à faire entendre la voix des populations ainsi qu'à la façon d'impliquer les jeunes dans la lutte contre les problèmes climatiques. «Les voix des jeunes doivent être entendues et reflétées dans ces négociations ici à la COP. Les actions et l'examen minutieux des jeunes sont essentiels pour maintenir le réchauffement climatique 1,5 en vie et créer un avenir net zéro émissions à effet de serre», a assuré Alok Sharma, le président de la COP26, exhortant au passage les ministres à prendre en compte les priorités des jeunes dans les négociations de la COP et l'action climatique nationale. Sous le thème «Jeunesse et potentiel du public», le sommet a réuni, à Glasgow, de jeunes leaders du climat avec des négociateurs, des responsables et des ministres du monde entier dans le but de faire entendre leur voix et exiger l'action nécessaire pour empêcher un changement climatique catastrophique. A cet effet, Youngo, le groupe officiel des enfants et des jeunes de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a présenté la déclaration COY16 Global Youth Position, représentant les points de vue de plus de 40 000 jeunes leaders du climat du monde entier. La déclaration présentait leurs priorités directement aux ministres, y compris les mesures concernant le financement climatique, la mobilité et les transports, jusqu'à la protection de la faune. Les jeunes pas très convaincus par les engagements Pas très convaincus par les engagements annoncés jusque-là, des foules ont afflué, hier après-midi, dans un parc public du centre de Glasgow avec des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «Nous manquons de temps», «26 ans de bla, bla, bla» et «Le changement de système, pas le changement climatique». Il est à noter que la COP26 a enregistré jeudi dernier plusieurs engagements sur les énergies fossiles. En effet, au moins 19 pays, parmi lesquels de grands investisseurs à l'image des Etats-Unis et le Canada ainsi que des institutions financières se sont engagés à mettre un terme d'ici la fin 2022 au financement à l'étranger de projets d'énergies fossiles sans techniques de capture de carbone. Des promesses insuffisantes pour la Suédoise Greta Thunberg qui a tweeté jeudi : «Ce n'est plus une conférence sur le climat. C'est un festival de ''greenwashing'' de l'hémisphère Nord. Une célébration pendant deux semaines du ''business as usual'' et du blabla». Par ailleurs, un événement axé sur la santé de l'océan s'est également tenu hier. A cet effet, Lewis Pugh, fervent défenseur de l'océan a assuré : «Je demande que 30% des océans de la planète soient entièrement protégés d'ici 2030». Et de poursuivre : «Lorsque nous protégeons nos océans, nous protégeons notre avenir». Advertisements