De manière générale, les cadres syndicaux des chauffeurs de taxi sont sortis satisfaits de la réunion tenue, lundi dernier, avec la direction des transports, avec, notamment la prédisposition de cette dernière à laisser les portes ouvertes au dialogue et à n'importe quel moment. L'abcès a finalement été crevé entre le syndicat des chauffeurs de taxi et la direction des transports de la wilaya d'Oran et cela s'est passé lors de la réunion tenue lundi 22 novembre dans l'après-midi. Auparavant, la tension a été symbolisée par la réunion du syndicat tenue deux jours auparavant au siège de l'UGTA et au cours de laquelle un ensemble de revendications ont été soulevées. Parmi ces dernières, il a été évoquée une lourdeur anormale dans le traitement des dossiers de renouvellement, notamment la délivrance des certificats médicaux, une fois par an, pour les plus de 55 ans et une fois tous les deux ans pour les moins de 55 ans. «Les attentes durent une quinzaine de jours et parfois un mois pour les moins chanceux et durant toute cette période, le taxieur n'a pas le droit d'exercer, un drame pour une corporation déjà impactée par la pandémie car chaque jour de retard, c'est surtout de l'argent en moins pour les familles», expliquait les cadres syndicaux précisant par la même occasion que cette situation a pour conséquence des regroupements inutiles, source de tensions, devant l'administration. «A ce sujet, le directeur nous a promis de remédier à cette situation dans les plus brefs délais, car les retards ne sont dû qu'à des considérations liées au fait qu'il est nouvellement installé», indique Mohamed Bakour, secrétaire général de wilaya du SNTT-UGTA à l'issue de la réunion. «Nous avons également demandé, et cela nous a été accordé, qu'il nous soit délivré un récépissé lors des dépôts des dossiers», ajoute le même responsable syndical. Le point resté en suspens concerne le droit ou pas d'exercer avec le même diplôme pour ceux qui n'ont pas activé depuis 2018. «Pour nous, le diplôme reste valable même si, entre-temps, le chauffeur de taxi a quitté la corporation pour tenter sa chance ailleurs avant de revenir», indique le même interlocuteur qui estime qu'«il y a une mésentente autour de l'interprétation des textes et une probable confusion avec le livret de places». Quoiqu'il en soit, toujours selon le même responsable syndical, «le directeur a déclaré qu'il allait écrire au ministère pour clarifier ce point précis avant de trancher». De manière générale, les cadres syndicaux sont sortis satisfaits de la réunion avec notamment la prédisposition de la direction à laisser les portes ouverts au dialogue et à n'importe quel moment. «Nous-mêmes nous privilégions le dialogue et c'est pour cette raison que nous avons demandé à être reçus», indique Kada Benabou, secrétaire national, précisant qu'une réunion similaire devait avoir lieu la semaine dernière mais que celle-ci a été reportée pour des raisons de calendrier. A ces préoccupations soulevées à l'échelle locale viennent se greffer des préoccupations d'ordre national. En tant que grande ville, les taxis conventionnels d'Oran sont confrontés à la concurrence qu'ils jugent déloyales des «applications numériques» qui proposent le même service de transport de personnes. «Nous avons déjà soulevé ce problème au niveau national, car nous continuons à considérer que toute activité de ce genre doit obéir aux mêmes règles régissant le secteur des transports et le développement des start ups, tel qu'on nous présente la chose, cela ne doit pas générer de confusions», explique ce dernier. Oran est également concernée par la prolifération des compagnies de taxis. Pour tous, «le secteur doit être maîtrisé de tel sorte que tout le monde trouve son compte, les taxis qui ont besoin de gagner leur vie et les usagers qui ont besoin de la disponibilité du transport». Advertisements