Mettant aux prises le champion et le dauphin de l'exercice dernier, l'affiche de la cinquième journée de la Ligue 1, débouche sur un score de parité. Le résultat ne reflète pas la physionomie d'une confrontation disputée dans un stade vide. Pour un problème de «pass sanitaire», le douzième homme a été privé de revenir au «chaudron» dépourvu de chaises et de bon nombre de commodités. Le «forfait» des fans n'a pas empêché les vingt-deux acteurs à secouer les filets à quatre reprises. Contraints d'entamer les débats sans leur coach, suspendu, les partenaires de Daghmoum s'installent dans le camp du Chabab, jouant en bloc. A la demi-heure de jeu, Djabou est obligé de céder sa place à Bekrar (27'). Une déchirure musculaire fausse les calculs des locaux forcés de continuer sans leur maitre à jouer. Ce coup du sort donne un coup de massue au dispositif tactique des Noir et Blanc, lesquels vont tâtonner et perdre la boussole. Profitant du flottement des Sétifiens mal inspirés, les visiteurs en taquinent l'arrière-garde. Et sur une monumentale bourde de Laribi qui trouve le moyen de faucher un attaquant à la limite de la surface de réparation, Bakir (38') ouvre le score, contre le cours du jeu. Assommés par ce deuxième coup du sort, les Sétifiens vont encaisser un deuxième but et boucler la première mi-temps avec un handicap de deux buts. Ereinté physiquement et moralement, Djahnit, cible des critiques, induit en erreur son gardien sorti hasardeusement (42'). La faute d'appréciation des éléments précités fait le bonheur de Benhammou, heureux de corser l'addition. A ce moment de la partie, le sort du coach ententiste, Nabil Kouki, était «scellé» par les dirigeants d'un club naviguant à vue. Croyant avoir fait le plus dur, les Algérois qui se sont contentés de défendre leur acquis et leur zone, laissent l'initiative aux locaux décidés à renverser la situation et à forcer le destin. Pas disposés à lâcher prise, les Sétifiens reviennent avec de meilleures dispositions et la grinta des grands jours. Le coaching du staff incorporant Ali Larbi et Boudebous, le repositionnement de Debbari dans l'axe de la défense, changent la donne, stimulent les Noir et Blanc qui refont surface à un moment crucial de la partie. Sur une action individuelle (54'), Daghmoum, jusque-là discret lui aussi, réduit non seulement la marque mais relance son équipe. La réduction de la marque encourage les gars de Ain Fouara déchainés. Reprenant les choses en main, les partenaires de Karaoui acculent les Belouizdadis qui plient à deux minutes de la fin du temps réglementaire, quand un défenseur fauche le remuant Bekrar. Incorporé (65') à la place de Djahnit, Boudebous donne du fil à retordre à Bouchar and Co. Prenant son courage à deux mains, le Libyen exécute le penalty et délivre les siens. Insatisfaits, les Ententistes, qui ont trouvé les ressources mentales pour refaire leur retard, ne desserrent pas l'étau. Ils auraient pu ajouter un 3e but et gagner sans que personne aurait crié au scandale. L'inexpérience de Bekrar (90'+4), malchanceux, a joué un vilain tour aux Ententistes, mal récompensés. Advertisements