Le vote pour le renouvellement des 45 assemblées populaire communale (APC) et de l'APW, organisé, hier, a vu, du moins pour la matinée, une affluence très timide dans la wilaya de Bouira. En effet, et comme il fallait s'y attendre, les électeurs ne se sont pas bousculés pour aller mettre leur bulletin dans l'urne. Même dans les localités où habituellement le taux de participation était appréciable, à l'image de Sour El Ghozlane, Bordj Okhris, Ain Bessem et Lakhdaria, il n'y avait pas, non plus, cette ambiance d'élection. L'opération pour laquelle plus de 530 000 électeurs étaient appelés à élire la compostions des nouvelles APC et de l'APW a été, par ailleurs, émaillée d'incidents graves dans deux communes de la wilaya. En effet, à l'heure où des bureaux de vote accueillaient timidement et dans le calme des citoyens dans les 43 communes de la wilaya de Bouira, dans les localités de Haizer et D'Ath Lakser, les urnes ont déjà été saccagées. La situation a failli dégénérer, d'autant plus que des échauffourées ont éclaté la veille entre pro et opposants aux élections. Des urnes ont été détruites par des opposants aux élections locales dans les trois centres de vote ouverts dans la commune d'Ath Lakser au sud-est du chef-lieu de wilaya de Bouira, a-t-on témoigné. A l'ouverture des bureaux, plusieurs personnes ont détruit des urnes et une partie des listes électorales, ont rapporté nos sources. Dans la ville de Haizer, des affrontements opposant des manifestants aux forces de l'ordre ont duré plusieurs heures, a-t-on constaté sur place. Le centre de vote Amzil Ali, a été fortement quadrillé par un dispositif antiémeute de la police. Fraude et colère des candidats Des candidats ont pris en flagrant délit un représentant d'un parti politique entrain de bourrer une urne dans un bureau de vote, dans le quartier d'Ouled Bouchia, dans la commune de Bouira. Il faut préciser que des effectifs importants de services de sécurité ont été mobilisés pour sécuriser les centres de vote. Rencontré en fin d'après-midi, au siège de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), un représentant a refusé de communiquer des informations en relation avec le vote, arguant que tout est « centralisé » au niveau du président de l'Anie à Alger. Notre interlocuteur, qui ignorait que l'opération de vote a été annulée dans plusieurs bureaux de vote, a même refusé de communiquer le taux de participation. Amar Fedjkhi Advertisements