Malgré une protestation populaire qui a poussé l'ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à renoncer au 5e mandat qu'il briguait, le FLN et le RND semblent s'en tirer à bon compte. Le FLN et le RND sont sortis vainqueurs des élections locales du 27 novembre dernier. Le changement de la carte politique n'a donc pas eu lieu. Ce sont finalement les formations politiques décriées par beaucoup d'Algériens, notamment lors des manifestations du hirak, qui ont raflé la majorité des sièges des APC, avec respectivement 24,01 et 18,81% des sièges mis en jeu (24 891 au niveau national). Pour les APW, le FLN arrive toujours en tête avec 471 sièges, sur 2350, et un taux de 20,04%, suivi des indépendants avec 443 sièges et du RND, en troisième position, avec 366 sièges (15,57%). Une configuration qui n'a pas changé par rapport à celle qui a découlé de la précédente élection locale (2017) à l'issue de laquelle le FLN et le RND étaient aussi sortis vainqueurs, que ce soit pour les APC ou APW, même s'il y a eu un léger recul puisque le nombre des sièges que les deux partis avaient arraché à l'époque est supérieur (7603 sièges pour le FLN et 6521 pour le RND aux communales) à celui des élections locales anticipées du 27 novembre. Ces deux partis ont, en définitif, perdu quelques plumes, mais ils dominent toujours la scène politique nationale, du moins au niveau des instances élues. Malgré une protestation populaire qui a poussé l'ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à renoncer au 5e mandat qu'il briguait, le FLN et le RND semblent s'en tirer à bon compte, ceci, alors qu'ils étaient, eux aussi, la cible des manifestants qui réclamaient carrément leur dissolution et qui ont, dans le sillage du renoncement au 5e mandat, poussé les autorités judiciaires du pays à engager des poursuites pour des faits de corruption à l'encontre de plusieurs personnalités de l'ère Bouteflika, dont justement les responsables de ces deux partis. Retrouvez l'intégralité de nos articles sur la version papier Advertisements