La quatrième édition de la Foire scientifique, ou du Festival des universités selon une définition d'un enseignant, s'est ouverte dans le cadre du superbe décorum de la bibliothèque centrale Abdelmadjid Meziane en l'université de l'ex-capitale des Zianides. C'est le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, qui a inauguré la semaine nationale des universités par un discours dans lequel il s'est félicité de la pertinence du thème arrêté par l'université Aboubakr Belkaïd pour les quatre journées de débats. A cet égard, et pour appeler à plus d'engagement et de « sérieux » au regard de « la mondialisation galopante », M. Harraoubia a indiqué que le programme quinquennal accorde au secteur la cagnotte de 141 milliards de dinars. Ainsi, ce sont 125 000 places pédagogiques nouvelles et 56 000 lits qui seront livrés à la faveur de la rentrée universitaire 2005-2006. Attirant l'attention sur les difficultés qui ne manqueront pas de surgir, l'orateur a exhorté les gestionnaires à s'y préparer en conséquence en assurant en particulier le suivi quotidien des travaux de réalisation des nouvelles infrastructures. En ce sens, il les a invités à instituer une cellule de préparation de la rentrée 2005-2006 en prolongement de celle qu'il a mise en place au niveau de son ministère. Revenant sur le plan quinquennal, il indiquera que 235 000 places pédagogiques seront créées ainsi que 185 000 lits, ce qui ramènera les capacités d'accueil de l'Université algérienne à environ 1 million en 2009. De même, 26 cantines centrales et 30 directions des œuvres sociales seront érigées. « J'espère qu'on ne nous parlera plus de bricolage. Maintenant, nous avons un programme clair et précis », a-t-il précisé. Regrettant l'absence de l'administration dans la gestion des problèmes, le ministre a insisté sur leur prise en charge avant qu'ils ne dégénèrent : « Il faut favoriser le dialogue et la concertation à tous les échelons et avec tous les partenaires. C'est là que réside la crédibilité d'une administration ! »Sur la question de l'amélioration du niveau d'encadrement, M. Harraoubia a incité les universités à la coopération et à la mobilisation du potentiel scientifique des unes au profit des autres. « Il ne faut pas perdre de vue que l'essentiel réside dans l'amélioration de l'acte pédagogique. C'est par son biais que l'université reconquerra son statut au sein de la société. » Cette reconquête, le ministre la projette également à travers l'érection prochaine d'un conseil de l'éthique et de la déontologie qui aura à statuer sur tous les cas de dérive qui portent atteinte au crédit de l'université. Après la cérémonie inaugurale, les travaux du colloque ont commencé dans l'après-midi. Relevons que c'est durant les ateliers que les réflexions et les débats auront lieu. En effet, chaque jour, à partir d'aujourd'hui, trois ateliers sont au programme. Ils se pencheront sur la question de la didactique de quelques spécialités, sur la place des langues étrangères et de certaines sciences, sur la formation des formateurs, des NTIC et de la coopération.