Si on devait faire le bilan des deux dernières années, on peut dire sans se tromper qu'elles ont été marquées par l'incapacité des équipes gouvernementales à répondre aux urgences qu'impose la situation de l'économie nationale, en crise aggravée par la pandémie de Covid-19. Le gouvernement révélait récemment que 2500 projets d'investissement, d'une valeur de 90 milliards de dollars, étaient bloqués dans les arcanes du Conseil national de l'investissement qui ne s'est pas réuni depuis deux ans, lui aussi. En novembre dernier, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, annonçait que le volume des investissements ne dépassait pas les 1,3 milliard de dollars en 2021. Très peu pour un pays qui pouvait aisément en accueillir plus. Que ce soit dans le secteur pétrolier ou dans d'autres segments de l'économie, le score de l'Algérie en matière d'Investissements directs étrangers (IDE) et même des résidents est quasiment nul. Comment pourrait-il en être autrement ? Deux longues années pour élaborer une nouvelle loi sur l'investissement. Presque deux ans aussi pour mettre au point les textes d'application de la nouvelle loi sur les hydrocarbures ! Quel est l'opérateur économique, d'ici ou d'ailleurs, qui aurait osé s'aventurer dans une économie à haut risque et sans loi, outrageusement dominée par l'informel, véritable ennemi de l'entreprise ? Aucun, bien évidemment. Retrouvez l'intégralité de nos articles sur la version papier Advertisements