La commune de Bordj El Kiffan est en passe de se transformer en un véritable dépôt d'ordures, une ville où s'entassent des dizaines de minidécharges. Faute d'un ramassage structuré, par le biais d'un itinéraire et d'une périodicité régulière, la population de Bordj El Kiffan ne sait plus vers quel élu se diriger. Devant cette « anarchie exemplaire », la population n'a pas trouvé mieux que de jeter ses ordures dans des endroits habitables. La cité Clair Matin, Haï Bounaâma, Bateau Cassé, Verte Rive et tout le long de la RN 24 jusqu'à la cité Faïzi sont devenus de véritables décharges à ciel ouvert. Ce problème continue d'être à l'origine de rixes entre les riverains qui refusent cet état de fait et ceux qui déposent leurs ordures à même la chaussée et sous les fenêtres des résidents. Après diverses plaintes des habitants, les responsables au sein de la commune n'ont, à vrai dire, entrepris aucune démarche pour mettre un terme à ce problème. Les responsables de l'hygiène continuent d'effectuer le ramassage avec des méthodes archaïques, avec des camions à benne inadéquats à ce genre d'activité. Les riverains, qui ont pris attache avec notre rédaction, contestent ce mode de travail et demandent des camions de ramassage d'ordures à benne tasseuse surtout que cette dernière peut contenir l'équivalent du volume de pas moins de 5 camions simples, à benne ordinaire. « Pourquoi l'argent des locations des camions n'est-il pas investi dans l'achat de camions à benne tasseuse et pour quelles raisons les élus locaux n'ont-ils pas demandé un budget supplémentaire pour parer à ce grave problème ? », s'interrogent nos interlocuteurs qui exhortent les autorités de la wilaya d'Alger à dépêcher une équipe d'enquêteurs pour élucider « cette énigme » et déterminer avec exactitude où va l'argent de l'Etat.