Le « nouveau » secrétaire général Mohamed-Yazid Abdeslam, élu après le sixième congrès, ne fait plus l'unanimité au sein de l'organisation. Et les secrétaires nationaux multiplient les sorties médiatiques pour « dénoncer » la gestion catastrophique d'un secrétaire général dont ils étaient les plus proches collaborateurs. Jeudi dernier, Mansour Salah, Chaâbna Abdelhakim, Abed Djilalli et Benabderahmane Toufik ou les ex-secrétaires nationaux de l'organisation qui ont été exclus par Abdesselem ont tenu une conférence de presse au niveau du siège de l'union à Constantine. L'objet de cette sortie médiatique était l'annonce de la tenue d'un conclave des membres de l'union de dix wilayas de l'est, où il aurait été décidé d'organiser une assemblée extraordinaire dont l'ordre du jour serait le retrait de confiance à l'actuel secrétaire général de l'UNJA, et ce, par une collecte massive de signatures de militants. Nos conférenciers nous apprendront que d'autres conclaves similaires se tiendront au cours de cette semaine au niveau des wilayas du centre et de l'ouest. S'il reste difficile de vérifier l'information en question ou de jauger l'ampleur de l'adhésion à ce nouveau mouvement de redressement, la détermination des membres exclus reste évidente. Et les récents blocages administratifs que connaît l'union prouvent du moins que cette quête n'est pas (encore) une cause perdue. Par ailleurs, la lutte intestine qui mine l'organisation, car divisée en deux courants (pro -FLN et pro-RND) semble être, encore une fois, les raisons de cet énième clivage de l'union. Mais d'aucuns pensent que ces dissensions n'ont pour origine que la guéguerre que se livrent les Flnistes et les Rndistes. Pour l'heure, ce mouvement de redressement s'active à faire rallier le plus grand nombre de militants à leur cause afin d'organiser une assemblée générale extraordinaire avant le 19 mai pour réinstaurer la légitimité contre un bureau considéré comme « hors-la-loi ».