La fin de saison ne sera pas de tout repos pour la Ligue nationale de football (LNF), confrontée au problème de la programmation et des bruits sur la corruption qui s'amplifient au fur et à mesure que la compétition touche à sa fin. La structure chargée de la programmation et de la gestion de la compétition a dû faire face à deux situations difficiles en début de semaine. La première avait trait à la programmation à la hussarde d'une journée de championnat (jeudi) de division Deux, alors que la décision de faire jouer cette journée le 28 avril était prise depuis deux semaines. Sans crier gare, la LNF a programmé une journée de championnat de division Deux ce week-end, et ce, quelques heures seulement après l'élimination de la sélection espoirs aux Jeux islamiques qui se déroulent en Arabie Saoudite. Cette volte-face de la LNF a surpris plus d'un observateur. Quelles sont les raisons qui ont précipité cette décision ? La logique aurait voulu, par exemple, que soit d'abord programmé le match de retard ES Mostaganem-ASM Oran, avant d'aborder la suite du championnat. L'ESM était en droit d'exiger de recevoir l'ASMO avant de se rendre à Bel Abbès pour affronter l'USMBA. L'US Biskra, de son côté, aurait souhaité que l'ASMO se déplace d'abord à Mostaganem avant que les joueurs de Abdelkrim Bira ne se rendent à Oran. Cet épisode a, semble-il, fait grincer des dents. La LNF nous avait habitués à mieux dans ce domaine. Reste à vérifier si, comme elle l'a annoncé, le championnat observera une trêve jusqu'au 12 mai pour lui permettre d'éponger les matches retard. La deuxième situation difficile qu'a eu à gérer la LNF est, sans conteste, l'affaire de corruption avérée dévoilée sur ces mêmes colonnes dimanche dernier. L'arbitre Amrane a été auditionné, cette semaine, par le responsable de l'ethique au niveau de la LNF au sujet des bruits qui faisaient état de l'encaissement, par ce dernier, d'une somme d'argent que lui a versée par virement l'USMBA. Face au membre de la LNF qui l'interrogeait sur la véracité des faits qui lui sont reprochés, le referee Amrane les a reconnus et fait des aveux complets sur cette affaire qui ne manquera pas de faire des vagues. A priori, Amrane n'est pas le seul homme en noir impliqué dans ce scandale. Un juge assistant désigné pour officier la rencontre US Chaouia-WA Tlemcen lundi, a été relevé quelques heures avant le match. La LNF aurait des preuves accablantes contre lui. La LNF est très gênée par cette affaire de corruption qui a éclaté au grand jour apportant, enfin, la preuve que la combine et la corruption ne sont plus une vue de l'esprit ou le fruit de l'imagination de journalistes en mal de scoop. Hier, le président de l'USM Bel Abbès était convoqué au siège de la LNF pour être entendu sur cette affaire. Mardi prochain, le bureau de la ligue se penchera sur ce dossier et prendra les mesures qu'impose la situation, conformément aux règlements généraux. L'arbitre Amrane et son collègue risquent la radiation à vie, sans exclure des poursuites devant d'autres juridictions compétentes en la matière. L'USMBA aussi risque gros. Le mauvais feuilleton de la corruption dans le football ne fait que démarrer. D'autres affaires vont alimenter l'actualité prochainement.