La Ligue nationale de football (LNF) est en train de perdre tout le crédit qu'elle a emmagaziné au cours des trois dernières années. Ses hésitations, reculades, revirements en matière de programmation entament l'actif qu'elle s'est constitué depuis l'arrivée de Mohamed Mecherara à sa tête. Confrontée aux caprices des uns et aux desiderata des autres, elle n'est pas parvenue à maintenir le cap. Conséquence directe de cette situation, la fin de saison va être faussée par les multiples reports de rencontres qui se profilent à l'horizon, sous les yeux impuissants de la ligue nationale. Ces histoires de report vont anéantir le crédit de la LNF. A ce stade de la saison, il serait préférable qu'elle décrète une suspension (temporaire) du championnat jusqu'à ce que tous les matches de retard soient joués. Quitte à observer une trêve d'un mois. Elle ne gênerait personne, même si le championnat s'achève au mois d'août. Cela ne changerait pas grand-chose à cette compétition moribonde, gangrenée par la combine et la corruption. Normalement, la 27e journée, programmée demain, devait être reportée parce qu'elle sera amputée de deux matches (CABBA-JSK et USMB-NAHD) dont l'enjeu n'échappe à personne. La JS Kabylie joue le titre de champion, l'USM Blida et le NA Hussein Dey leur survie en nationale une. Alors que ces trois équipes observeront un repos forcé, coupe d'Afrique oblige pour la JSK et le NAHD, leurs concurrents directs, USM Alger, USM Annaba, MC Oran, CS Constantine, WA Tlemcen, livreront des matches qui détermineront leur avenir immédiat. Ce n'est pas normal ! La ligue nationale doit prendre toutes ses dispositions afin qu'aucun pensionnaire de la nationale une, quel que soit son « gabarit », ne soit lésé à quelques encablures de la fin de la saison