Le ministre des Affaires étrangères n'assistera pas finalement au séminaire sur « Les relations euroméditerranéennes », dont les travaux s'ouvrent aujourd'hui à Rabat. Programmé de longue date, ce séminaire devait réunir les ministres des Affaires étrangères marocain, algérien et espagnol. Au-delà de son intitulé généreux, ce séminaire devait permettre à Madrid, rapportent les observateurs, de tenter une deuxième approche en direction d'Alger concernant le dossier du Sahara-Occidental. Pour preuve, des informations précisent que dans la foulée de cette rencontre, plusieurs responsables espagnols sont attendus à Alger et à Tindouf. L'objectif de ces officiels espagnols, indique-t-on, est de « relancer les discussions autour du règlement sahraoui ». Et ces discussions devaient être justement inaugurées par le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos, en marge du séminaire de Rabat. Citant des sources du ministère espagnol des Affaires étrangères, l'agence EFE a rapporté la semaine dernière que M. Moratinos comptait notamment discuter avec ses homologues marocain et algérien « des perspectives de la recherche d'un accord entre les parties sur le conflit du Sahara-Occidental, après l'échec du plan Baker II ». Officiellement, le ministère algérien des Affaires étrangères n'a pas encore donné la raison de l'annulation du voyage de M. Belkhadem à Rabat. Néanmoins, l'absence du représentant algérien à ce rendez-vous peut vouloir dire qu'Alger n'a rien à ajouter à la mise au point faite dernièrement par son ministère des Affaires étrangères concernant la question du Sahara-Occidental.