Zouaoui Benamadi, directeur général de l'Entreprise nationale de radiodiffusion sonore (ENRS), a été l'hôte du forum hebdomadaire d'El Moudjahid, au centre de presse du quotidien national, hier matin. Et ce, à la veille d'un grand séminaire se tenant cette fin de semaine à Ouargla, réunissant directeurs et autres encadrements des différentes radios nationales et locales. La communication proprement dite est une « radioscopie » de la radio nationale et celle localement de proximité. Un exposé fonctionnant comme un état des lieux sur les trois chaînes de radio nationales et trente autres locales à la lumière d'un récent sondage réalisé par l'institut Abassa qui n'a pas encore été rendu public. De ce sondage, ressort d'une manière évidente que la radio est le support médiatique le plus important et le plus écouté du pays et de la région (Maghreb). Vingt millions d'Algériens écoutent la radio dont quatre millions d'auditeurs pour les chaînes locales. Un total quantitatif de 359 heures d'émission par jour sur l'ensemble des chaînes radio nationales et locales (lesquelles renferment huit autres nouvelles sur la trentaine de radios). Soit un espace de couverture exploitant 97% du territoire national. Les plages les plus prisées et écoutées par les Algériens sont celles réservées à l'information (nationale ou de proximité) avec des pics d'audimat culminant entre 6h et 9h et 19h et 20h 30. Une autre preuve patente démontrant que les Algériens s'intéressent de plus en plus à l'information. Quant aux radios locales, celle FM d'Alger, Bahdja par exemple, leur taux d'écoute grimpe de façon vertigineuse à partir de 23h 30. Donc, des pics d'audimat noctambules (quoique celui diurne explose aussi l'audimat dans la capitale). Dans son intervention, Zouaoui Benamadi indiquera : « Actuellement, il s'agit de forger une identité et une autonomie de la radio. Car comptable au même titre que les autres médias audiovisuels ou écrits. A travers les trois chaînes radio nationales (en arabe, en français et en tamazight), nous avons voulu respectivement algérianiser la Chaîne I, faire que la deuxième chaîne, celle d'expression amazighe, soit ouverte au berbère, chaoui, tergui... Un progrès considérable est à noter au niveau de la Chaîne III en généralisant la possibilité à l'écoute... La radio Bahdja est une chose fantastique concernant l'importance de son audimat dans la capitale recelant une immense richesse humaine et culturelle. » La radio FM Bahdja, depuis un an et demi, a assis complètement son audience de par un segment d'information régulier. Résumant l'importance de l'existence de radios locales, Zouaoui Benamadi étayera : « La radio régionale, c'est l'outil de proximité qui ne sait pas mentir... » Les sources financières des radios émanent d'une contribution du budget d'Etat (un tiers) pour la mission de service public, un tiers sur les redevances et un tiers de la publicité (ces rentrées sont à la baisse) et autres travaux effectués. A partir de l'été prochain, l'ENRS s'attellera à la refonte et à la refondation juridique de l'entreprise et du statut des radios locales, le défi de la numérisation de la radio et l'extension des programmes réciproques avec le Mali, le Sénégal, la Mauritanie. Ceux du Niger sont déjà diffusés par la radio algérienne.