En trois ans d'existence, comment évaluez-vous votre expérience avec les malades du cancer ? Depuis la création de Nour Doha en 2002, notre objectif premier a été d'apporter un soutien effectif aux malades. Là où nous trouvons de l'aide et de la volonté nous venons informer, sensibiliser, dépister. Toutes les localités du pays sont invitées à prendre attache avec nous pour un travail volontaire au profit des cancéreux. Et s'il y a une évaluation à faire, elle concernera la prise en charge psychologique et matérielle de centaines de malades : 150 perruques et autant de prothèses mammaires distribuées ainsi que des actions sociales au CPMC et d'autres pour le bien-être des malades en perspective. Nos médecins sont formidables et notre équipe peut encore faire beaucoup sur le terrain. Je saisis cette occasion pour les remercier vivement. El Oued, Guerrara et aujourd'hui Hassi Messaoud, quel rôle pour ces bureaux que vous installez à l'intérieur du pays ? C'est pour mettre en œuvre notre programme de décentralisation de la chimiothérapie. Chaque équipe médicale formée par le CPMC œuvrera avec les spécialistes pour le suivi du schéma du traitement après une première séance de chimiothérapie à Alger. L'assistante sociale traitera les dossiers sans le déplacement du malade. Le docteur Barek nous représentera à Hassi Messaoud. Nous espérons que ce nouveau bureau aura autant de succès que ceux d'El Oued et de Guerrara, où un donateur a gracieusement offert un appareil de mammographie à la population qui sera opérationnel en juillet. A Guerrara, lors de la séance de dépistage qui a concerné 600 personnes, 90 cas ont été recensés, c'est-à-dire la prépondérance de cette maladie dans notre pays. Nous œuvrons pour une démocratisation du dépistage et de la chimiothérapie.