Sur les 47 établissements de l'enseignement secondaire (lycées et technicums) que compte la wilaya de Béjaïa, 43 ont fait grève hier, ce que ne confirme pas la Direction de l'éducation (DE). Un peu plus de 900 enseignants, soit près de la moitié des effectifs du secondaire, ont répondu à l'appel du bureau de wilaya du CNAPEST pour un débrayage qui marque encore une fois le bras de fer engagé entre le syndicat non agréé et l'administration de l'éducation. La grève de Béjaïa a été observée en solidarité avec M. Mahfi, enseignant à Akbou et un des sept membres du bureau national du CNAPEST, mis récemment sous contrôle judiciaire suite à une plainte du ministère de l'Education nationale déposée auprès de la chambre administrative près la cour d'Alger. Le syndicaliste d'Akbou a fait l'objet d'un second dépôt de plainte de la part de la DE qui l'a poursuivi pour « non-application d'une décision de justice ». Une deuxième plainte qui a exaspéré le CNAPEST-Béjaïa. « C'est la réglementation. Les concernés doivent être poursuivis au niveau de la circonscription juridique de leur lieu de résidence », déclare Mokhtar Melaïs, directeur de l'éducation. L'instruction est venue du département de M. Benbouzid qui a saisi, au même titre que la DE-Béjaïa, celles de Bouira, de Bordj Bou Arréridj... lieux de résidence des sept syndicalistes, déjà mis sous contrôle judiciaire.