De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati Le débrayage auquel a appelé le Conseil national autonome du personnel de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) et l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (UNPEF) a été largement suivi dans les établissements secondaires et moyens de la wilaya de Tizi Ouzou. Du moins, selon les estimations partielles communiquées par des responsables locaux du syndicat du secondaire en milieu de journée et selon lesquels dans 38 établissements secondaires et techniques sur les 56 que compte la wilaya de Tizi Ouzou, le suivi de la grève était estimé à plus de 90%, et ce, durant la matinée d'hier. Selon des enseignants contactés hier par téléphone, le lycée et le technicum de Bouzeguène étaient quasiment paralysés par le débrayage, le CNAPEST ayant une base sociale très solide dans la région. Le topo est le même du côté du lycée de la commune voisine d'Illoula Oumalou d'où les élèves ont rebroussé chemin pour cause de grève des enseignants. Selon nos interlocuteurs, même les établissements du moyen ont enregistré un fort taux de suivi du mot d'ordre de grève, contrairement aux écoles primaires dont les enseignants n'ont pas répondu favorablement à l'appel des deux formations syndicales. Ce sont les mêmes échos parvenus d'autres lycées de la wilaya, à l'image de ceux de Larba Nath Irathen où l'appel du CNAPEST a bien été entendu par les enseignants alors que du côté de Tizi Rached, c'est un établissement moyen du chef-lieu communal qui a été déserté par les élèves faute d'enseignants. C'est pratiquement le même constat qui est fait au chef-lieu de wilaya où les établissements secondaires et techniques ont été paralysés par l'appel à la grève lancé par les syndicats alors que le suivi était large au niveau du cycle moyen. Il est à noter que ce débrayage devrait durer puisque les formations syndicales qui l'ont initié ont appelé à une grève d'une semaine ; l'évolution du mouvement ces jours-ci dépendant de la mobilisation des syndicalistes sur le terrain. En attendant, le mouvement de grève lancé par le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) pour la journée du 16 novembre alors que les syndicats autonomes des enseignants du supérieur et ceux relevant du secteur de la santé ont appelé à un débrayage respectivement à partir du 15 et du 23 novembre courant.