Nos chers lecteurs ont le droit d'être édifiés sur les raisons qui ont été à l'origine de la non-parution de leur journal jeudi dernier. D'autant qu'Alger hebdo - qui a pris le relais de Chéraga hebdo - n'avait aucune excuse professionnelle, de par sa longévité, de ne pas être au rendez-vous. Sans prendre la moindre des précautions - ne serait-ce qu'une mise en demeure - la direction de la Maison de la presse Tahar Djaout a choisi le jour du bouclage pour interdire aux journalistes et aux techniciens d'Alger hebdo l'accès au local du journal, et ce, en soudant carrément la porte d'entrée et en arrachant les enseignes. Le directeur de la Maison de la presse s'est cru dans son droit de suspendre la publication sous prétexte d'arriérés de loyer. En recourant à un tel procédé, condamnable à plus d'un titre, était-il conscient du préjudice moral et matériel dont il s'est rendu coupable ? Peut-on réellement dans ce cas précis recourir à la force, au motif de détenir des créances sur un titre, au risque de créer des précédents fâcheux ? N'y avait-il pas d'autres moyens et voies de recours autres que celle de l'arbitraire ? La société éditrice d'Alger hebdo était-elle la seule à devoir de l'argent à la Maison de la presse ? Existerait-il d'autres motivations que nous ignorons pour faire ainsi l'objet d'abus d'autorité ? C'est le jour même de la comparution du directeur de publication et d'un journaliste devant le tribunal de Chéraga dans une affaire de diffamation qu'ordre a été donné par le directeur de la Maison de la presse d'interdire l'accès aux journalistes et techniciens. Nous comprenons que les agents de la Maison de la presse aient été gênés de devoir exécuter une telle instruction, mais il est difficile d'admettre que le ministère de la Communication ait couvert une telle mesure, sachant qu'il a été destinataire de l'avis de fermeture. Au lieu d'un échéancier comme convenu, le directeur de la Maison de la presse a changé d'avis et a exigé le règlement de la totalité des créances sous peine d'étouffer un titre. Le directeur de publication Khaled Mehdaoui