Le réseau routier desservant le plateau de Lekhmis est de plus en plus engorgé. Ces voies qui traversent de part en part la ville sur l'axe est-ouest sont le passage obligé pour tout usager se rendant au centre-ville ou dans les quartiers de la périphérie. C'est compte tenu de cette saturation que l'organisation locale du patronat s'est déjà manifestée. Les embouteillages et l'interdiction de stationner sur une grande partie de la rue de la Liberté, artère d'une ampleur commerciale et administrative avérée, compliquent visiblement aux employeurs le chargement et le déchargement de marchandises. Inspirés des solutions de désengorgement appliquées à Alger et à Tizi Ouzou notamment, ils préconisent l'installation de trémies sur les carrefours d'Aamriw et de Nacéria et l'ouverture de nouvelles voies. Pour l'APC, la première proposition ne peut être supportée par le budget de la commune. « C'est un gros investissement qui ne peut se réaliser que dans le cadre d'un développement sectoriel du ressort du ministère des Travaux publics ». Quant à la deuxième suggestion, celle-ci est, nous apprendra le vice-président de l'APC, M. Achour, déjà inscrite dans le plan de circulation et de transport en phase de finalisation par le bureau SAETI. M. Achour remettra sur le tapis le projet du tramway devant desservir toute la plaine de Lekhmis, « seul transport peu encombrant qui pourra absorber toutes les navettes actuelles ». Ajouté au projet de téléphériques annoncé en grande pompe en 1999 et qui aujourd'hui est jeté aux oubliettes « par suite d'opposition durant l'enquête de commodo et incommodo ». Ce sont là deux grands moyens qui rendront effective une fluidité de la circulation dans la ville de Béjaïa. Leur réalisation reste cependant tributaire « d'une prise en charge totale par le ministère des Transport ».