A la mairie de Mazagran c'est la grande effervescence qui perdure depuis deux mois et qui pourrait s'éterniser au détriment des affaires de la cité. Pas moins de 5 élus représentant une majorité suffisante se sont ligués contre le maire dont ils réclament, depuis le 16 mai dernier, le départ. Curieusement, leurs multiples requêtes auprès du wali et du chef de daïra sont demeurées sans suite. Selon certains élus, l'actuel maire désigné en novembre dernier suite à un retrait de confiance à son prédécesseur bénéficierait de quelque appui au niveau du cabinet du wali. Cette situation de blocage a incité les 5 élus à annoncer, par écrit et de vive voix lors d'une entrevue avec le wali, leur retrait de confiance et à demander à la tutelle de lui donner les suites appropriées. Devant le silence de la wilaya, ils décideront de mettre en application leurs menaces et de suspendre leur participation aux délibérations de l'APC. En effet, à la séance délibérative du 16 juin dernier, qui devait approuver le compte administratif et le plan de gestion - deux documents indispensables à la validation du budget -, ils solliciteront le maire afin d'inscrire à l'ordre du jour le point relatif à la gestion qu'il aurait refusé ce qui les poussera à quitter la séance, rendant en principe caduque toute délibération. Qu'elle ne fut leur surprise de s'apercevoir que non seulement l'approbation des deux documents a été transcrite, mais le comble est que l'extrait de PV - qu'ils considèrent comme nul et d'aucun effet, en l'absence d'une majorité - aurait reçu l'aval de la wilaya. Cette validation permettra au maire contesté de continuer à gérer la commune comme si de rien n'était. Ce qui motivera une ultime tentative de la part de ses adversaires qui, excédés par ce qu'ils estiment être un faux et usage de faux, affirment avoir porté plainte, le 29 juin dernier, contre le maire. Dans une longue lettre adressée au wali, ils dressent un réquisitoire contre leur premier responsable, dans lequel on note la mauvaise gestion, l'infraction au code des marchés et l'endettement dont ils rendent responsable le maire actuel. Par ailleurs, l'imam de la mosquée affirme avoir été l'objet d'une mutation vers Fornaka, en représailles à son soutien aux élus. Cet ancien membre de groupes d'autodéfense ne nie point sa préférence mais refuse la mutation qu'il estime arbitraire. Destinataire d'une lettre signée par le maire contesté lui enjoignant de vider le logement qu'il occupe, il affirme être l'objet de pressions de la part de sa tutelle. Les élus contestataires ne semblent point impressionnés par l'envoi d'une commission d'enquête diligentée par la wilaya. Un intérimaire à l'hôpital de Ain Tédelès Rédjimi, le ministre de la santé a ordonné la suspension du DG de l'hôpital de Aïn Tédelès pour mauvaise gestion. C'est ainsi qu'un ancien gestionnaire à l'hôpital de Mostaganem qui avait rejoint la DSP a été désigné en qualité d'intérimaire. Le responsable qui vient d'être suspendu avait fait l'objet d'une enquête administrative qui aurait abouti à sa mise à l'écart. Cet hôpital qui faisait la fierté de la région avait été construit sous le règne du président Chadli. Le directeur limogé avait été désigné en cette qualité le 9 octobre 2001. Selon les éléments du rapport d'enquête, il lui serait reproché le recrutement inconsidéré de 42 agents vacataires, l'acquisition de deux téléphones portables et certains achats de consommables et d'équipements à des prix jugés excessifs.