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Tractations
Souper avec le diable ?
Publié dans El Watan le 08 - 05 - 2005

S'il ne figure pas explicitement dans les programmes politiques de l'Etoile nord-africaine (ENA), puis du Parti du peuple algérien (PPA), le recours à la lutte armée pour libérer le pays du joug colonial n'a jamais été écarté comme alternative. Il est demeuré présent dans l'esprit des patriotes et des nationalistes algériens de l'ENA et du PPA exclusivement, en dehors de toute autre formation politique du mouvement national (Ulémas, PCA et « assimilationnistes »), comme un sentiment atavique qui puise sa permanence dans les luttes séculaires menées par les Algériens depuis la nuit des temps contre toutes les formes de domination.
La période qui s'étend de la deuxième dissolution de l'Etoile nord-africaine (ENA), le 26 janvier 1937, immédiatement suivie de la création du Parti du peuple algérien (PPA), le 11 mars de la même année, jusqu'au déclenchement de la guerre de Libération nationale, le 1er novembre 1954, a forgé cette conviction « qu'il faut en arriver aux mains pour en finir avec le colonialisme ». Une période remarquable par sa richesse en événements de toute nature. Il n'est pas exagéré de dire que c'est durant cette époque touffue que se sont, sinon formés, mais au moins affinés puis agrégés bien des éléments essentiels et constitutifs de l'unité nationale. « Riches en textes, en actes et en échecs, elle offre un déroulement continu d'événements qui s'inscrit dans une dynamique certaine d'union nationale » (1). La Seconde Guerre mondiale et la défaite de la France devant les armées nazies, la deuxième en un quart de siècle, face à l'Allemagne, a jeté à terre et de façon définitive et irréfragable le mythe de l'invincibilité de la puissance occupante. Le 10 mai 1940, les panzerdivisions du général Heinz Guderian contournent les inopérantes fortifications de la ligne Maginot, déferlent à travers les faibles reliefs boisés du massif des Ardennes, du nord-est de la France, pourtant jugés infranchissables, pulvérisent d'une chiquenaude les lignes de défense de la Champagne, écrasent au passage le souvenir de Verdun et ouvrent la voie Appienne qui conduit les armées nazies défiler au pas de l'oie à Paris, sur les Champs-Elysées. En moins de temps qu'il en faut pour l'écrire, les sinistres emblèmes frappés de la croix gammée sont déployés sur le fronton de l'hôtel de ville. La France mord la poussière. Tandis que le maréchal Félix Pétain, héros de la grande guerre, comme allant à Canossa, s'apprête à se rendre à Rethondes où fut humiliée l'Allemagne en 1918, pour signer un armistice tout aussi accablant, de Londres, hôte inopiné de Winston Churchill, Charles de Gaulle, alors général de brigade inconnu, d'une armée décomposée qui se refuse encore à battre sa coulpe, lance un appel pathétique à la résistance. Du Mékong au Sénégal, d'Oran à Tamatave, de Brazzaville à Vientiane, de Phnom Penh à Casablanca, l'empire vacille et le doute s'empare des multitudes colonisées. Pour la seconde fois en 25 ans, « la mère des maîtres du monde » s'écroule. Voici ses troupes si habiles à manier la schlague et le knout sur le dos des peuples d'Afrique et d'Asie, maintenant mortifiées, en déroute, qui battent, hagardes, la campagne, traînaillant leurs fusils, « inutiles ornements ». Des armées brisées par la détermination d'un turbulent voisin, implacable et séculaire ennemi intime, gonflé à bloc par une idéologie invraisemblable qui programme le génocide industrialisé des faibles et mille ans de bonheur pour le peuple aryen d'Allemagne. « Deutchland Uber Alles » (l'Allemagne au-dessus de tous), proclame la devise de ce régime démoniaque qui soumet un pays et son peuple au diktat de « Mein Kampf », nouveau bréviaire, texte incroyable sorti du cerveau d'un détraqué qui promet la solution finale, autrement dit l'extermination des juifs, des tziganes et des slaves, et qui considère, selon la formule populaire consacrée, que « les Arabes sont la dernière race après les crapauds ». Face au nazisme, le sort du colonisé est semblable à celui du galérien. Si l'embarcation chavire, la garde cruelle coulera certes, mais en sombrant, elle l'emportera, lui ainsi que toute la chiourme. Force est donc pour lui de ramer et de ramer fort. C'est dans les colonies, vers lesquelles elle jette un regard désespéré, que la France trouvera un nouveau et puissant souffle salvateur. Et dans ces mêmes colonies, les peuples redoutent le moment de la conscription, car ils savent que, comme en 1893 et en 1908 en Indochine, 1914 en France ou de 1921 et 1926 dans le Rif marocain, ils iront servir de chair à canon dans une nouvelle guerre qu'ils n'ont pas voulue et qui n'est pas la leur, dans des pays lointains où ils sont étrangers. Mourir inutilement comme par procuration, pour d'autres. Pour grande que soit la cause, la rancœur est profonde et la tentation est forte de considérer en toute logique que « l'ennemi de mon ennemi est mon ami ». C'est certes un raccourci, une équation simpliste, mais les rigueurs du régime colonial, l'âpreté de la vie quotidienne des colonisés, les humiliations, le durcissement des politiques colonialistes à l'égard des formations indépendantistes ou même modérées, favorables à des solutions d'intégration ou d'assimilation, poussent les nationalistes à se demander si un souper même avec le diable ne serait pas préférable à la situation sans perspective aucune dans laquelle ils croupissent, que le choix est difficile entre le diable et l'enfer. Le front populaire, qui avait promis aux nationalistes algériens tant et tant de réformes, fait volte-face une fois au pouvoir et commence par la dissolution en 1937 de l'Etoile nord-africaine et l'arrestation de Messali Hadj.
Visite à Berlin
Avant même l'ouverture des hostilités, alors que se font entendre des bruits de bottes en provenance des Sudettes (1938), alors que l'Europe se compromet à Munich, l'espoir de quelques militants du PPA se tourne vers Berlin. C'est sans doute la première fois que la solution armée est clairement envisagée par des militants nationalistes du PPA. L'Allemagne hitlérienne, évidemment disposée à faire feu de tous bois, pour affaiblir ou à tout le moins gêner un tant soit peu la France en Afrique du Nord, n'est pas indifférente aux avances de quelques éclaireurs qui lancent de timides, mais clairs signaux. Après une valse-hésitation, ce seront les Allemands, au fait des intentions de certains membres du PPA, et parmi eux Belkacem Radjef, un intime de Messali Hadj, font dans une clandestinité opaque le voyage de Berlin, sans savoir s'ils reviendront un jour, avoueront-ils plus tard. « Lorsque nous arrivons dans la capitale du Reich, rapporte Radjef, cité par Benkhedda (2), nous sommes en présence de représentants de deux ministères, celui des Affaires étrangères et celui de la Guerre. Le dialogue s'engage :
Nous sommes dans un parti qui réclame l'indépendance de l'Algérie. Le peuple algérien est contre le colonialisme français, mais il n'est pas préparé à la guerre. Nous pouvons être vos alliés.
Qu'attendez-vous de nous ? disent les Allemands.
Une aide militaire pour libérer notre pays.
Nous sommes prêts à recevoir de jeunes Algériens pour leur donner une formation militaire selon les aptitudes de chacun (utilisation d'armes individuelles, parachutage d'hommes et de matériel, etc.) (...) Radjef, qui était accompagné de Mohammed Rebbouh, également membre du parti, tient à préciser à leurs hôtes du moment qu'ils n'étaient nullement des émissaires mandatés par le PPA, mais qu'il s'agissait en quelque sorte d'une mission exploratoire et que « c'est le parti qui prendra les mesures en dernier recours ». L'entretien sera bref et sec. Néanmoins, toutes les portes demeuraient ouvertes à la discussion, témoigneront-ils. Un messager, Mohamed Ouamara, membre du parti, réfugié à Paris, fut envoyé à Alger pour se présenter au rapport. Certains membres du comité directeur du PPA, informés, ont approuvé la démarche individuelle et risquée de Radjef et Rebbouh. Messali se trouve en prison, à El-Harrach. Rien ne peut se décider sans lui. Ouamara parvient à communiquer avec le leader du PPA et lui faire part de la mission secrète à Berlin et de ce qu'envisageaient de faire ses initiateurs. Toujours selon Benkhedda, qui cite Boumediène Marouf, un ami de Messali qui avait été approché par Ouamara pour toucher le détenu d'El-Harrach, celui-ci a estimé que le « peuple n'était pas préparé. L'action armée est prématurée », a ajouté le chef du nouveau parti indépendantiste. « Une collaboration avec les Allemands dans ce domaine est impossible (...) Les Allemands se préparent à la guerre, ils veulent des points de fixation à leurs forces militaires. Ils veulent nous utiliser », analysera judicieusement Messali. « Comment leur faire confiance alors que, dans son livre “Mein Kampf”, Hitler traite les Arabes de race inférieure. Ce serait conduire le peuple à l'abattoir ». Et Marouf d'ajouter : « A la fin, me regardant en face, Messali me dit “Marouf, tu vas rentrer à Tlemcen et ne t'occupe plus de rien” » (3). En fin politique, connaissant parfaitement le pouvoir colonialiste et analysant lucidement la situation, Messali, en rejetant fermement toute idée de subordination du mouvement indépendantiste ou toute action armée à la collaboration avec l'Allemagne nazie, pourtant ennemi juré de la France, pays dominateur et exploiteur du peuple algérien, avait en quelque sorte placé un des jalons essentiels constitutifs de la doctrine même de la libération nationale algérienne : l'Algérie ne devra sa liberté qu'au sacrifice de son propre peuple. De plus, il savait que tout contact avec Berlin allait être instrumenté contre le mouvement nationaliste, lequel serait frappé d'infamie pour collaboration avec les nazis. C'était, écrit Benkhedda, « aggraver le sort des détenus et livrer l'organisation à la répression qui s'annonçait rigoureuse... C'était des poursuites pour “intelligence avec l'ennemi” et autres chefs d'accusation ». Afin d'éviter toute contagion et protéger le PPA, Messali ira plus loin en ordonnant à tous les militants plus ou moins favorables à la thèse collusoire avec les nazis de présenter leur démission séance tenante. Toutefois, malgré toute l'autorité de leur chef, les mis en demeure persisteront dans leur démarche et se rendront en Allemagne. Mohamed Taleb, un des réfractaires, justifiera plus tard leur entêtement par le désir d'« acquérir la technique militaire, savoir dynamiter un pont, fabriquer un explosif, utiliser les armes individuelles ». Ils seront quatre à se rendre, clandestinement, en juillet 1939, en Allemagne où on leur conseille de se faire passer pour des Yéménites. Ils sont d'ailleurs invités à parler en arabe classique pour mieux maquiller leur identité aux yeux des agents des services secrets des pays européens, lesquels pullulaient à Berlin à la veille de l'annexion du couloir polonais de Dantzing. Ils se rendent vite à l'évidence que les Allemands veulent les utiliser derrière les lignes françaises comme hommes de main. De plus, témoignent-ils, « les Allemands ne perçoivent pas la profondeur ni l'ampleur du sentiment national chez les Algériens, aussi bien d'ailleurs que chez les Maghrébins, d'une façon générale, et la possibilité d'utiliser ce sentiment contre la France en Afrique du Nord » (4). De leur côté, avouent ces quelques militants qui ont tenté l'aventure germanique, qui aura duré un peu plus d'une semaine, les Allemands ont été « quelque peu refroidis » d'apprendre que « Messali n'était pas d'accord » avec cette entreprise. Les choses auraient pu s'en tenir là, mais, tenace, le même groupe de dissidents décide, après la défaite française du printemps 1940 et l'installation à Alger d'une commission allemande dite d'armistice, de renouer, en juillet, le contact interrompu une année auparavant. Leur audace, écrit Benkhedda qui a reçu le témoignage direct des acteurs de cet épisode peu connu et assez cocasse du mouvement national, « a stupéfié même les Allemands »... « Vous êtes fous », leur ont-ils dit, alors que Mohammed Ouamara et Mahmoud Abdoun pénètrent dans l'hôtel Aletti, où était logée la commission. C'est à l'extérieur qu'aura lieu une furtive rencontre à laquelle les Allemands ne donneront jamais de suite. Mais décidément de plus en plus obstinés, voilà le même groupe qui se tourne vers l'autre force de l'axe, l'Italie. Ils prennent langue avec le consul de Mussolini à Alger. Ils tomberont de haut car ils seront informés des intentions des Allemands et des Italiens de procéder au dépeçage du Maghreb. Ainsi leur confiera-t-il : « - La Tunisie et une partie du Constantinois doivent revenir à l'Italie
l'autre partie du Constantinois à l'Allemagne
le département d'Alger à la France vichyste
l'Oranie à l'Espagne. »(5) Ces confidences consulaires ont eut, semble-t-il, pour effet de donner à réfléchir sur les desseins réels des forces de l'axe concernant l'avenir de l'Afrique du Nord et sur la place que tenait la libération des peuples dans leur programme commun. Restait l'aventure de Belkacem Radjef, qui se retrouvera embarqué dans de rocambolesques péripéties, après son arrestation en juin 1939 par les Allemands, lui qui voulait les gagner à « la cause algérienne ». Une autre tentative d'insurrection armée mériterait d'être citée. Il s'agit de celle du 1er octobre 1940, initiée par un groupe d'une dizaine d'étudiants. En effet, le docteur Chawki Mostefai rapporte dans une conférence devant l'association « 11 Décembre 1960 » qu'un tel projet avait été élaboré et qu'à cette occasion quelques étudiants de la faculté d'Alger « avaient décidé de recruter Lamine Debaghine qui les en dissuada parce que c'était inopportun et plus profitable de la préparer dans le cadre d'une organisation comme le PPA ». M. Mostefai d'ajouter : « (...) Je me rappelais qu'à un moment donné, il m'était venu aux oreilles la parole de Mohamed Lamine Debaghine quand je lui ai annoncé le projet de déclenchement par les étudiants de l'insurrection armée pour le 1er octobre 1940 : “Une insurrection qui échoue fait plus de mal que de bien” (...) » Toujours en ce qui concerne les tentations de la solution armée, il y a également lieu d'évoquer le sort tragique de Mohamed Bouras du Congrès musulman, tombé dans un traquenard que lui ont tendu les nazis. En effet, Bouras alors chef des scouts musulmans de Miliana, avait « conçu un projet insurrectionnel avec l'aide, non des commissions d'armistice allemande ou italienne présentes à Alger, mais des autorités allemandes installées à Vichy, où il avait fait plusieurs voyages », rapporte Hocine Aït Ahmed (5). Un officier allemand « devait venir à Alger pour mettre au point les préparatifs » de l'action armée. Mais il s'agissait d'un piège. Bouras sera arrêté et inculpé d'espionnage au profit de l'Allemagne ainsi que plusieurs officiers et soldats algériens avec lesquels il avait des contacts, notamment à la caserne d'El-Harrach. Mohamed Bouras, célébré depuis par les scouts algériens, sera condamné à mort et exécuté le 27 mai 1941 par les autorités françaises. Ces tentatives désespérées de s'affranchir de la domination coloniale en cherchant une hypothétique alliance avec les représentants de systèmes tous aussi exécrables, racistes et discriminatoires que le système mis en place par la France en Algérie et dans toutes les colonies, ne traduisent nullement chez leurs initiateurs une appartenance ou un voisinage quelconque avec les doctrines prônées par les nazis hitlériens ou les fascistes mussoliniens. Elles sont l'expression d'une naïveté politique qu'illustrerait en la caricaturant la fable du pot de terre et du pot de fer.
Notes :
1 - C. Collo et J. R. Henry. « Le mouvement national algérien ». L'Harmattan. Paris 1978
2 - B. Benkhedda. « Les origines du 1er Novembre 1954 ». Ed. Dahlab. Alger 1989
3 - Id.
4 - Id.
5 - H. Aït Ahmed. « Mémoire d'un combattant, l'esprit d'indépendance. 1942-1962 ». Ed. Sylvie Messinger. Paris 1983.


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