Trois événements marquent profondément notre vie : la naissance, le mariage et le décès, et ceux-ci intéressent particulièrement l'état civil qui tient compte du jour, du mois, de l'année, voire heure et minutes au moment où ils se produisent. C'est dire l'importance que revêt ce service public pour l'administration autant que pour le citoyen. Cette prise de conscience des enjeux que constitue l'état civil, induits par les nouvelles réformes, a conduit la cour de Bouira à consacrer une journée d'étude, au CIAJ à ce service. L'état déplorable dans lequel se trouve ce service public a été souligné dès le début des travaux par les autorités de wilaya ; l'incompétence du personnel affecté à ce service s'allie parfois à la négligence. Le procureur général et la présidente de la cour justifieront chacun dans leurs allocutions les réformes nécessaires à engager au plus tôt dans ce service pour, d'un côté améliorer les conditions de travail et former des fonctionnaires affectés à ce service, de l'autre. Les deux conférenciers (deux magistrats), eux, mettront l'accent sur la nécessité induite par la tenue des registres des actes de naissance, de mariage et de décès et leur renouvellement en cas de perte lors d'une catastrophe, de guerre ou d'acte de sabotage. Ils définiront la responsabilité des officiers civils en charge de l'état civil et les peines qui peuvent être très lourdes en cas de fautes graves dans les enregistrements pour leurs auteurs. Le P/APC et le secrétaire général montreront les mécanismes qu'il faut mettre en place (commission de daïra pour la reconstitution du registre abîmé et commission nationale chargée de superviser l'opération et d'étudier les recours une fois le travail achevé) et les procédures engagées pour assainir l'état civil, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur (par le biais du consulat, dans ce dernier cas.) Le DRAG, intervenant à son tour, tirera la sonnette d'alarme sur l'encadrement supérieur formé de huit personnes (2,32%), sur l'encadrement moyen qui est de 33 personnes, (9,2%), les fonctionnaires qui sont 207 (60,14%) et les contractuels qui sont 29 personnes (25%) activant au niveau des 344 états civils existant au niveau des communes. Vu l'état de ce service public, l'administration procède actuellement à une stratégie de mise à niveau de certaines communes à la traîne.