Le Mouloudia d'Alger traverse une zone de turbulences, marquée par la volonté du président, le docteur Mohamed Messaoudi, de quitter ses fonctions, avant la fin de saison. « C'est une éventualité qu'il ne faut pas écarter », souligne un proche du président, qui ajoute dans la foulée : « Il est dégoûté par la situation de conflit que des parties entretiennent sciemment dans le but de déstabiliser le club. » Ce chapitre a été abordé ce week-end lors de la réunion qu'ont tenue les deux organes qui ont en charge la gestion et la direction du club algérois, à savoir le conseil consultatif et le comité directeur. Le docteur Messaoudi leur a annoncé son intention de mettre un terme à son mandat avant la clôture de l'exercice en cours. Il faut rappeler qu'il a été élu à ce poste par les douze membres du comité directeur qui, lui, a été élu à son tour par le conseil consultatif, composé de vingt membres. Les membres des deux organes ont été élus pour quatre ans. Donc, si le docteur Messaoudi maintient sa décision de quitter ses fonctions, le choix de son successeur sera opéré par le comité directeur. L'assemblée générale n'a pas ce pouvoir (choisir ou élire le président). A priori, il n'y a pas que les résultats sportifs (jugés en deçà des espoirs placés en cette équipe) qui seraient à l'origine du malaise qui a conduit Mohamed Messaoudi a brandir la menace de démission. Le concerné aurait perçu une forme de défiance chez certains de ses collègues. Il a demandé officiellement à être déchargé de ses fonctions. Le conseil consultatif et le comité directeur ont répondu défavorablement à sa demande. Les membres des deux organes se retrouveront en fin de semaine pour approfondir la question avec l'intéressé. Un collaborateur du docteur Mohamed Messaoudi révèle : « Le premier responsable du club n'en peut plus face à la situation qui prévaut autour du Mouloudia. Il est attaqué de toute part. Ces événements ont influé sur les relations avec nos sponsors et partenaires. Lorsqu'on cherche à ternir à tout prix l'image du Mouloudia d'Alger, qu'espère-t-on obtenir en retour ? » Nul doute que le comité directeur ne va pas se presser pour « libérer » le docteur Messaoudi de ses lourdes responsabilités.