D'après une enquête réalisée récemment pour le compte du ministère des transports par un bureau d'études spécialisé, les besoins de la capitale en places de parking est estimé à 50 000 places. En revanche, les capacités de la wilaya en matière d'espaces de stationnement ne dépasse pas les 5000 places selon la même étude, soit 10% des besoins réels. « Au début des années 1980, un arrêté émanant de la wilaya d'Alger fixait les modalités de mise en place de nouveaux parkings. Ceux-ci devaient être réalisés en fonction de l'évolution du tissu urbain algérois et le nombre d'entreprises existants dans la capitale », indiquent nos sources auprès de la wilaya d'Alger. Ces mêmes sources expliquent que : « Les choses ont beaucoup évoluées avec l'ouverture de l'Algérie sur l'économie de marché. De nombreuses entreprises ont été lancées notamment dans la capitale. La demande sur les aires de stationnement a bien évidemment augmentée au moment où le nombre de parkings existant à Alger n'a pas évolué de façon suffisante ». L'augmentation du nombre d'habitations à Alger a provoqué elle aussi une plus grande demande du même genre. « Le détournement de nombreux terrains dans différentes communes d'Alger durant les années 1990, mais aussi le non-respect du plan de développement et de l'aménagement urbain (PDAU) et du plan d'occupation du sol (POS) ont compliqué davantage la situation », précisent encore nos sources avant d'ajouter que : « contrairement aux années précédentes, la direction de l'urbanisme, de la construction et de l'habitat (DUCH) de la wilaya d'Alger n'exige plus l'aménagement de garages lors de la réalisation d'habitations individuelles, ce qui signifie que les propriétaires de ces habitations doivent eux aussi, chercher des espaces publics pour stationner leurs véhicules ». Il est aussi à signaler à ce propos que depuis la cession des biens de l'Etat durant les années 1980, quelques 2000 garages appartenant à des particuliers ont été transformés en locaux commerciaux. En l'absence d'un plan précis lié à la réalisation de parkings et autres aires de stationnement, de nombreux parkings sauvages ont fait leur apparition aux quatre coins e la capitale. Ne disposant d'aucune autorisation, de nombreux jeunes improvisent des parkings payant au mépris de la réglementation. Un phénomène qui est loin de plaire aux automobilistes obligés de prévoir un budget conséquent à leur voiture puisqu'il est question de payer de jour comme de nuit les gardiens.