Une campagne d'abattage à grande échelle des chiens et chats errants dans la wilaya de Chlef vient d'être lancée par les collectivités locales. Elle touche pratiquement toutes les communes et a déjà commencé au chef-lieu de wilaya où ces animaux sont très présents et fréquentent librement les lieux publics. On les voit presque tous les jours et chaque soir autour de dépotoirs d'ordures ménagères et devant les cafés et restaurants. L'opération est menée par des gardes communaux qui sont munis de fusils de chasse et se déroule la nuit à partir de 22 h. Dans la nuit de lundi à mardi, 13 chiens ont été mis hors d'état de nuire à Hay El Houria, cité périphérique de la ville de Chlef. Le président de l'APC, Karim Dziri, nous apprend que l'abattage se poursuit et va toucher tous les quartiers de cette importante agglomération jusqu'à l'anéantissement total des chiens et chats errants qui représentent un grand danger pour la santé publique. Des spots d'information destinés au public sur cette campagne sont lancés sur les ondes de la radio locale afin, dit-il, que tout le monde soit au courant des raisons qui motivent l'usage actuel des armes de chasse pendant la nuit dans la région. Pareille action n'a jamais vu le jour depuis plus de 15 ans et a été rendue quasiment impossible depuis l'apparition du terrorisme dans la région pour les raisons que l'on sait. Néanmoins, elle devait être lancée ces derniers temps, mais, faute de cartouches et d'autorisation des services concernés, elle fut différée à plusieurs reprises. Aujourd'hui, elle connaît une prise en charge et une concrétisation effectives sur le terrain. Depuis 2003, la rage avait causé la mort d'une dizaine de personnes à travers la wilaya. La dernière en date, un enfant de 14 ans, est décédé récemment à l'hôpital de Chettia après avoir atteint le stade final. « Quotidiennement, nous enregistrons une moyenne de 20 morsures de chiens pour lesquelles nous intervenons en urgence en vaccinant les personnes touchées, en particulier des enfants. Cependant, les vaccins en notre possession demeurent très en deçà des besoins exprimés en raison des faibles quantités mises à notre disposition par l'Institut Pasteur », dira un infirmier rencontré au service de médecine préventive du centre de santé de Hay Arroudj. Même dans les pharmacies privées, ce type de vaccin reste introuvable et, lorsqu'il est disponible, il se vend à 800 DA la boite, apprend-on encore.