La célébration du 42e anniversaire de la Sûreté nationale à Riadh El Feth, mercredi dernier, a été en tout point de vu, une réussite. Pour la première fois de son histoire, la police, pour célébrer son anniversaire, sort des structures officielles. C'est à Riadh El Feth que la sûreté de la wilaya d'Alger a élu domicile, le temps d'éteindre sa 42e bougie. Le chef de la sûreté urbaine n'a pas eu le temps de procéder à l'ouverture officielle de l'exposition qu'une foule immense avait déjà envahi la salle Frantz Fanon pour suivre une conférence-débat animée par le commissaire divisionnaire de la sûreté de la daïra de Dar El Beïda. Le thème de cette conférence a porté sur les réalités et les perspectives de la police de proximité. Le conférencier, dans son intervention, insistera sur les formules de lutte contre toutes les formes de délinquance. « Notre plus grande réalisation est bien sûr d'avoir réussi à asseoir une stratégie contre le banditisme... », dit-il. Pour assouvir la curiosité des visiteurs, les organisateurs de la manifestation ont accaparé l'étage B de Riadh El Feth pour y installer des stands. A chaque halte, le citoyen avait droit à des éclaircissements sur le rôle de la police judiciaire, celui de la police scientifique ou de la police de proximité. Tous les services de police étaient réunis. Le déminage, l'identification judiciaire, l'information et la prévention routière suscitaient un grand intérêt parmi les adolescents qui ont répondu à l'invitation de la Sûreté nationale. Les documentaires projetés sur un écran géant avaient aussi leurs adeptes. Dans une allocution prononcée par le commissaire principal chargé de l'information et de la communication Djillali Boudalia, un hommage a été rendu à tous les fonctionnaires de la police pour les sacrifices consentis pour assurer la sécurité des citoyens. Il reconnaît le courage de la presse qui, dira-t-il, a élevé son niveau au stade du journalisme professionnel. La société civile, qui tenait à marquer de son empreinte cette journée, par le biais d'un représentant, a remis au chef de la sûreté de wilaya la médaille du mérite et du respect. S'en est suivie la remise de présents dans la joie et des fois dans la tristesse aux veuves des policiers victimes du terrorisme, aux mères de ces victimes que la horde sauvage intégriste n'a pas épargnées par moment. Les handicapés, les retraités, les sportifs et les enfants ayant réalisé les meilleurs dessins ont également été récompensés. Aucune catégorie n'a été ignorée, puisque même les meilleurs fonctionnaires de la police et les enfants des policiers ayant subi avec succès les différents examens ont été récompensés avant qu'une sympathique collation ne soit offerte à une foule nombreuse. Justement, c'est au milieu de cette foule que nous dira une mère d'un policier victime du terrorisme sanguinaire qu'elle se réjouissait d'être enfin soulagée au milieu des « bleus » qui ne l'ont pas oubliée et qui n'ont pas aussi oublié son enfant chéri. Les convives ont été invités à rejoindre l'esplanade de Riadh El Feth. Un gala a été concocté au profit de plus de 3000 personnes. Des stars de la chanson algérienne ne cessaient de défiler sous les « ordres » de l'inusable et l'inamovible Nacer-Eddine Degga. A chacun de ses passages, il n'a pas manqué « d'écorcher » par ses gags les « bleus » qui lui répondait par des fous rires. Mourad Djaâfri toujours égal à lui-même à ouvert « l'appétit » des mélomanes de la chanson chaâbie en interprétant El farh fi dar lahbab pour clôturer par Ana n'bghik ya bladi. Le célèbre chanteur Lyès Ksentini, qui célébrait aussi son 33e anniversaire, rejoint la scène au moment où retentissaient des « joyeux anniversaires ». L'un des porte-voix de la chanson kabyle Boualem Chaker a réussi à enflammer l'assistance. Ellah, ellah Inzour El ouali a fait « éclater » la foule. Des policiers aux côtés des civiles faisaient des pas de danse, ce qui a ravi la star de la chanson kabyle qui poursuit par Chtah, chtah ya Taoues. Lorsque la célèbre chanteuse staïfi Bariza rejoint le plateau, le public était déjà excité. « Tahia chorta » lance-t-elle avant d'augmenter le voltage par ses célèbre tubes Ya H'lili, ya h'lili et Ya ouled bladi. Cheb Toufik donnera le coup de grâce à cette somptueuse soirée. « C'est du 380 volts », lance une dame. Il emballera la foule qui avait entièrement envahi la piste de danse. Chadi madi et Josephine ont été le trait d'union qui a renforcé la communion entre le chanteur et son public. Lorsque l'idole de la jeunesse quitte la scène, il n'y avait plus de larmes qui coulaient sur les joues des victimes du terrorisme, mais de la sueur.