A défaut de prise en charge appropriée et à la faveur de l'absence totale d'initiative allant dans le sens de la sauvegarde du patrimoine hérité des civilisations datant de longues années, la dignité des morts, semble-t-il, est bannie, notamment au cimetière chrétien de Seddouk où ont été enterrés les premiers Français installés à Seddouk. Il est non seulement livré aux différents aléas de la nature mais également à la main irresponsable du citoyen, déplore un habitant de la localité. En effet, le lieu offre aujourd'hui une image des plus désolantes reflétant l'état dégradé des lieux, avec clôture et portail défoncés et tombes profanées. Cela est constaté de visu, mais le plus révoltant, ce sont les ossements à découvert constatés durant les années 1970 et 1980, enchaîne notre interlocuteur qui déclare avoir assisté impuissant vers la fin des années 1960 à la profanation des tombes par des jeunes en quête d'objets de valeur. Il s'avère même qu'un crucifix d'une valeur inestimable aurait été déterré et vendu. Cependant, il faut signaler qu'il fut un temps où la municipalité de Seddouk avait engagé, durant les années 1980, un veilleur diurne pour plusieurs mois consécutifs. Aujourd'hui, ce havre de repos est transformé en un véritable lieu de débauche (consommation d'alcool et de drogue). Le cimetière chrétien, qui rassemble pas moins de 100 tombes, est à l'abandon, en l'absence d'une quelconque entreprise régissant le domaine des pompes funèbres tel qu'il est d'usage dans d'autres localités, en l'occurrence Oued Ghir.