Un réseau de trafic de faux casiers judiciaires vient d'être démantelé à Oran par les éléments des services de sécurité, a-ton appris d'une source bien informée. La genèse de cette affaire remonte au début de la semaine dernière avec l'arrestation, à Oran, d'un individu, R. H., âgé de 44 ans, qui était en possession d'un casier judiciaire falsifié au nom de son fils. Selon notre source, il aurait tenté de faire approuver l'authenticité de cette fausse pièce au niveau du ministère de la Justice à Alger. Il a été présenté devant le magistrat instructeur près le tribunal d'Es Seddikia et a été placé en détention préventive sous le chef d'accusation de falsification de documents officiels. Selon notre source, ce mis en cause avait l'intention d'envoyer ce faux document qui est supposé attester la virginité des antécédents judiciaires de son fils, un repris de justice en fait, qui se trouve en situation irrégulière en Espagne. Les autorités espagnoles auraient exigé des casiers judiciaires vierges aux clandestins pour compléter les dossiers de demande de régularisation de leur situation. Les aveux de R.H. ont constitué le fil d'Ariane de l'enquête qui a été entamée à Alger par les éléments des services de sécurité. Ces derniers ont, par la suite, arrêté un chauffeur de taxi, S. A., activant à Oran et qui était en fait un véritable faussaire. Une perquisition effectuée dans son domicile a permis aux enquêteurs de mettre la main sur un véritable arsenal composé d'une station complète de micro-ordinateurs, d'un scanner et d'imprimantes de dernière génération, qui était utilisée pour la fabrication de cartes grises, de chéquiers, de cartes d'identité nationale et autres pièces administratives. Des sceaux contrefaits d'administrations étatiques et différents documents officiels falsifiés ont également été découverts chez lui. Poursuivant leurs investigations, les enquêteurs sont parvenus à identifier et arrêter, à Oran, deux autres individus qui servaient de rabatteurs. Les trois mis en cause ont été présentés, mercredi après-midi, devant le magistrat instructeur près le tribunal d'Es Seddikia qui les a placés sous mandat de dépôt sous les chefs d'accusation de falsification de documents officiels, faux en écriture et contrefaçon de sceaux étatiques.