Alimentée à partir du champ de captage situé à Birine dans la wilaya de Djelfa, l'importante agglomération de Ksar El Boukhari est, depuis quelques jours, en proie au problème d'alimentation en eau potable. C'est même une situation qui est devenue récurrente chaque fois que la saison chaude approche, non sans donner lieu à d'incessants ballets de jerricans et autres récipients autour des rares sources et points d'eau disséminés à travers la ville. Après une période de rupture de distribution qui a duré plusieurs jours, l'agglomération est progressivement alimentée, mais certains quartiers à forte densité d'habitations, tels que Zobra, Epbtp, cités Sud, risquent d'attendre encore si entre temps aucun incident ne survient sur le réseau d'adduction. Ce dernier, d'une longueur de 92 km, est souvent l'objet de piquages perpétrés par des éleveurs pour les besoins d'abreuvement de leur cheptel. Ainsi, la ville de Ksar El Boukhari dépend toujours pour son alimentation en eau potable d'un apport extra-wilaya de près de 18 000 m3 dont plus de la moitié est perdue le long de la conduite, fait-on remarquer. Pour des raisons qui seraient liées à un problème d'alimentation en électricité survenue dans le champ de captage de Birine, la distribution d'eau connaît, depuis quelques jours, de sérieuses perturbations. Le déficit est comblé à l'aide de citernes pour l'approvisionnement des quartiers où la distribution à travers le réseau n'est pas encore rétablie. Outre les aléas résultant des piquages auxquels la conduite est souvent exposée, la ville doit aussi faire face au problème de stockage. On indique à ce propos que 2 réservoirs sur les 6 que compte la municipalité ne sont toujours pas utilisés, ce qui n'est d'ailleurs pas sans effet sur les conditions d'optimisation des capacités existantes. Il convient de se poser la question : s'il n'est pas plus avantageux de mettre en œuvre les différentes solutions quant à l'approvisionnement de l'agglomération à partir des forages et des barrages localisés dans les communes proches.