Les capacités de mobilisation des eaux de surface dans la wilaya de Médéa sont jugées “insuffisantes” en raison de l'envasement et de la dégradation d'un nombre important d'ouvrages hydrauliques destinés au stockage des eaux superficielles, indique-t-on à la direction de l'hydraulique. Ainsi, sur un nombre global de 69 ouvrages hydrauliques, utilisés exclusivement dans l'irrigation, 38 retenues culinaires “sont totalement envasées ou dégradées”, totalisant une capacité de 2.5 millions de m3, précise la même source. Une dizaine d'autres ouvrages, également en exploitation dans la wilaya, sont partiellement envasés, faute d'entretien et de traitement des bassins versants qui déversent, en temps de pluie, des quantités non négligeables de boue à l'intérieur de ces ouvrages accélérant ainsi leur taux envasement, qui oscille, d'après les responsables de l'hydraulique, entre 20 et 50 %. Cette faiblesse en matière de mobilisation des eaux superficielles s'est répercutée sur le développement du secteur agricole, dont les superficies irriguées ne couvrent que 9773 hectares, soit 3 % de la surface agricole utile (SAU) qui est de 338 mille hectares, a-t-on encore noté. Outre l'impact négatif sur le secteur agricole, l'insuffisance des ressources hydriques se fait également ressentir, selon les responsables de l'hydraulique, en matière d'alimentation en eau potable des grandes agglomérations et des principales villes de la région, dont l'approvisionnement dépend en grande partie des transferts de l'extérieur, notamment du barrage de Ghrib, dans la wilaya de Ain Defla, et à partir du champ de captage de Birine, dans la wilaya de Djelfa. Une dépendance qui n'est pas sans incidence sur la distribution de l'eau potable dans les villes comme Médéa, Berrouaghia et Ksar El Boukhari, et ce, faute d'ouvrages de stockage importants. Les responsables de l'hydraulique estiment nécessaire, à ce propos, la mise en place d'un plan de réhabilitation des infrastructures hydrauliques envasées ou dégradées en vue de renforcer les capacités de mobilisation des eaux superficielles pour diminuer l'apport extérieur et permettre également le développement de certaines activités agricoles pratiquées dans la région, en particulier les cultures en irrigué, a-t-on indiqué de même source.