Un bilan de la direction du commerce de Constantine met en relief la saisie, au cours des quatre premiers mois de l'année, de 6,726 t de sel non iodé. L'essentiel des infractions a été relevé auprès de boulangers appâtés par un prix d'achat qui défie toute concurrence par rapport aux prix du sel iodé, traité conformément à la réglementation régissant la mise sur le marché de ce type de produit stratégique, nous a précisé le responsable du service du contrôle de la qualité de la DC. Répondant à notre question sur la provenance de ce sel non iodé dont l'impact négatif sur la santé publique n'est plus à prouver, le responsable s'appuiera sur certains indices de traçabilité pour cibler la région d'El Oued en tant que source principale de production et d'approvisionnement du marché. Ce sel n'étant pas traité à la base, il ne serait de ce fait ni iodé ni débarrassé de ses impuretés, d'où les capacités de nuisance qu'il génère aux consommateurs. A ce propos, tous les avis recueillis sur le degré de nuisance induit par la consommation régulière du sel non iodé aboutissent, dans leur majorité, à la même conclusion : il aurait, d'une part, un impact largement négatif sur le processus normal de croissance de l'enfant et, d'autre part, les études les plus pointues à ce sujet impliquent le sel non iodé dans l'apparition du goitre - d'où sa classification au rang des produits interdits à la commercialisation et, a fortiori, fortement déconseillé quant à sa consommation sous quelle que forme que ce soit. Malgré cela, force est de constater que le business du sel non iodé continue à prospérer au détriment de notre santé et de celle de nos enfants. Nonobstant l'importance des saisies opérées par la brigade de répression des fraudes de la direction du commerce et qui témoigne de l'efficacité de son action de traque au niveau des derniers maillons de la chaîne, il reste à juguler ce fléau à la source d'autant que les producteurs sont identifiés. Cherchez l'erreur !