Ce sont 3 928 candidats qui sont inscrits à l'examen du baccalauréat, 772 d'entre eux (19,65%) étant des candidats libres. Comparativement à la session de 2004, il est constaté une réduction du nombre de candidats avec 168 de moins (4,28%). Au BEM, ils sont 6 959 alors qu'à l'examen de fin de cycle primaire, leur nombre chute à 6 846, ce qui ne manque pas d'interpeller. En fait, il y a une augmentation des candidatures au BEM du fait d'un rabaissement de la moyenne de passage de la 8e à la 9e AF (08/20 au lieu de 10/20), une mesure décidée de façon à éliminer le redoublement dans la phase transitoire de la réforme de l'enseignement fondamental vers celui du moyen. Ce qui n'est pas la moindre contradiction dans le discours officiel quant à l'ambition de rehausser la qualité de l'enseignement puisque rien n'a été engagé, à titre compensatoire pédagogiquement parlant, en direction des élèves moins performants au cours de la 9e AF. Mais ce n'est pas la seule bizarrerie que révèlent les chiffres communiqués par la direction de l'éducation. A cet égard, si à l'examen de fin de scolarité primaire on relève une minime différence en faveur des garçons (3 454 contre 3 392), au BEM le déséquilibre s'amorce en faveur des filles (3 312 garçons/3 647 filles) pour se creuser brutalement au baccalauréat (1 596/2 332). Cette disparité qui se marque au fil du cursus scolaire, un écart encore inconnu il y a quelques années seulement, n'inquiète pas les gestionnaires du secteur car elle est confondue à tort avec la meilleure réussite scolaire des filles. Une effarante déperdition Or, cette donnée universelle ne se présente pas sous cette forme, ce qui implique que cette distorsion à Aïn Témouchent, comme ailleurs à travers le pays, est la traduction d'une effarante déperdition qui touche les effectifs masculins. Par ailleurs et au titre de la curiosité symptomatique par excellence, le bac sportif enregistre la défection de 744 lycéens ayant bénéficié d'une dispense alors qu'au BEM, pour un effectif double de candidats, il y a deux fois moins d'élèves dispensés aux épreuves d'éducation physique et sportive (394). Est-ce à dire qu'il y a plus d'éclopés après trois années de scolarité ? Une interrogation qui fait planer le doute d'autant que les statistiques sont muettes sur les cas de dispense, sur la répartition des dispensés par cas et par sexe. Signalons que 12 détenus des pénitenciers sont candidats au BEM et quatre autres au baccalauréat.