La section syndicale de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) des chauffeurs de taxis de la wilaya de Mascara a menacé, par le biais d'un communiqué rendu public, d'entamer une grève illimitée à travers le territoire de la wilaya à partir du 1er juin, « à cause du mépris affiché », y est-il écrit, par la direction des transports de wilaya à l'encontre de leurs revendications. Ce mouvement de protestation annoncé par les secrétaires des sections syndicales de 7 daïras fait suite, selon le communiqué, « à l'intervention illégale des directeurs des transports et des impôts dans le renouvellement des contrats, au mauvais accueil réservé aux représentants des sections syndicales par le directeur des transports, au retard dans la signature des documents officiels des chauffeurs de taxis ainsi qu'au non-respect des engagements pris par le directeur des transports avec les présidents des sections syndicales. » Dans le préavis de grève, il est précisé que l'intervention des directions des transports et des impôts dans le renouvellement des contrats n'a eu cours que dans la wilaya de Mascara. Un responsable de la direction des impôts de la wilaya a catégoriquement démenti les allégations des syndicalistes, en précisant que, dans le code d'inscription, il est exigé dans les contrats d'exploitation des permis délivrés aux chauffeurs de taxis le paiement d'une taxe fixe d'inscription de 500 DA. Notre interlocuteur ajoute que, dans le cadre du recouvrement des impôts impayés, des instructions fermes ont été données à l'inspection chargée des inscriptions, dont le renouvellement des contrats qui est conditionné par le paiement préalable des créances fiscales accumulées par les chauffeurs de taxis. « Un cadre de la direction des impôts a été chargé d'effectuer des visites aux wilayas voisines afin de confirmer que les mesures de renouvellement du contrat sont applicables au niveau du territoire national », confirme notre source. Le renouvellement des contrats sous condition Cette dernière a précisé que le directeur des impôts a organisé trois réunions avec le directeur des transports et les représentants des chauffeurs de taxis pour les convaincre que ces décisions prises par la direction des impôts sont légales et entrent dans le cadre du recouvrement des impôts impayés qui sont estimés à 9 milliards de centimes. Un responsable de la direction des transports de Mascara a confirmé les déclarations de la direction des impôts, concernant les dettes non honorées par une grande majorité de ‘‘taxieurs''. Devant « les menaces » des représentants de l'UGTA, le bureau de l'organisation nationale des transporteurs algériens (ONTA) de la wilaya n'a pas hésité à se laver les mains quant à leurs déclarations. Le responsable régional de l'ONTA, en l'occurrence Ababssa Ridha, a démenti catégoriquement les accusations des sections syndicales à l'encontre du directeur des transports, tout en exhortant la corporation à honorer ses dettes fiscales. D'autre part, nous apprenons que la moitié des ‘‘taxieurs'' payent leurs impôts régulièrement, soit 2 500 à 3 000 DA le trimestre. Signalons que 1 329 véhicules sont en service à travers la wilaya et 2 425 licences de taxis ont été octroyées aux ayants droit.