Le syndicat UGTA a décidé de déposer plainte contre le président de l'APC pour “intimidation”, mais aussi pour avoir remplacé les travailleurs en grève par des élus. Les travailleurs de l'APC de Tizi Ouzou sont en grève illimitée depuis mercredi dernier, suite à l'appel lancé par les différentes sections syndicales de l'UGTA. Le mécontentement est suscité, à en croire la déclaration rendue publique, hier, par la gestion administrative et sociale, ainsi que la discipline générale qui règne dans l'APC, imposée par le maire. De manière plus détaillée, les problèmes sont énumérés dans un préavis de grève établi le 6 avril dernier, où l'on retrouve le problème des contractuels, la charte de l'habillement, le problème des coopératives immobilières et de l'abattoir, la récupération du matériel roulant et du patrimoine communal, le problème des rappels des travailleurs et des frais de mission pour les chauffeurs, l'association du partenaire social dans toute décision prise concernant les travailleurs, etc. Une grève illimitée à l'APC de Tizi Ouzou a été enclenchée, mercredi dernier, par les travailleurs communaux, qui n'en sont pas restés là, puisque le syndicat UGTA a décidé de déposer plainte contre le président de l'APC pour “intimidation”, mais aussi pour avoir remplacé les travailleurs en grève par des élus. Pour appuyer la plainte, les syndicalistes UGTA de l'APC de Tizi Ouzou, avaient eu le réflexe mercredi dernier, au début de la grève annoncée illimitée, de solliciter les services d'un huissier de justice qui a pu constater de visu les intimidations du P/APC et du 1er vice-président, confirmant ainsi l'entrave au droit de grève, mais également le remplacement des travailleurs grévistes par des élus de l'APC. Un autre désagrément soulevé par les syndicalistes des sections UGTA de l'APC de Tizi Ouzou est la création, qu'ils estiment illégale, d'une section Snapap au sein de la commune. La déclaration rendue publique par les grévistes, hier, était pour le moins virulente à l'égard des responsables de l'APC, des locataires des “5e” et “6e” étages. C'est un cri d'alarme qui a été lancé envers les hautes autorités de wilaya, “afin de sauver l'APC de Tizi Ouzou de la dislocation de ses services”, déclarent les travailleurs qui poursuivent : “Certains membres de la chefferie du 5e et 6e étages de l'APC utilisent des stratégies machiavéliques, pour accaparer les biens communaux au profit de tiers”. Les syndicalistes vont plus loin dans la dénonciation : “Depuis l'installation de cette Assemblée populaire communale, le président et l'administration communale ont signé un pacte avec le diable afin de gérer notre honorable institution à leur guise”. Et d'ajouter qu'ils feront tout pour se débarrasser de “toute personne qui oserait se mettre au travers de leurs projets, allant jusqu'à relever des fonctionnaires compétents de leurs postes, pour les remplacer par des proches amis pour des objectifs occultes et des combines”, en appuyant ces accusations par le fait qu'une fonctionnaire de la commune de Tizi Ouzou n'est pas au courant de la liste de ceux qui sont partis en voyage à La Roche-sur-Yon, ville jumelée avec celle de Tizi Ouzou. L'APC de Tizi Ouzou a donc encore été paralysée, hier, hormis le service minimum qui a été assuré. Les travailleurs ont donné l'impression, hier, de vouloir poursuivre la grève illimitée jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications contenues dans la plate-forme. K. S.