Sur une population déclarée de 34 000 habitants répartis entre deux communes - Tindouf et Oum Lassel - et constituant la circonscription administrative, la wilaya de Tindouf semble avoir réalisé d'indéniables progrès en matière d'infrastructures éducatives et de scolarisation. Les chiffres qui nous ont été fournis par la direction de l'éducation sont indicateurs et édifiants sur ces progrès accomplis au cours des cinq dernières années. Il existe 18 écoles primaires au chef-lieu de wilaya et 3 à Oum Lassel. On dénombre également 7 CEM et 2 lycées dans la commune de Tindouf et un établissement moyen à Oum Lassel. La population scolarisée inscrite (2004-2005) s'élève à 9 635, tous paliers confondus. Elle est répartie comme suit dans le primaire : 5 972 élèves dont 2 838 filles, dans le moyen : 2 493 élèves dont 1 288 filles et dans le secondaire : 1 170 élèves dont 610 filles. Ainsi, les filles scolarisées dépassent largement les garçons dans les paliers du moyen et du secondaire. « 419 enseignants assurent l'encadrement de tous les cycles. Un responsable de l'éducation indique, cependant, que le moyen et le secondaire enregistrent un déficit de 11 enseignants en langue française. Un concours de recrutement d'enseignants dans cette langue a été organisé mais sans succès, faute de candidatures. Les employés de l'éducation soulignent avec fierté le fait que toutes les classes, du primaire au secondaire, sont dotées depuis 1998 de tableaux magnétiques, tournant ainsi le dos à l'utilisation de la craie et à l'ardoise, et que les classes du primaire sont toutes pourvues de ventilation. Par contre, les établissements du moyen et du secondaire sont équipés à 50% de climatisation. Néanmoins, la réticence, voire l'opposition des parents à envoyer leurs filles bachelières poursuivre leurs études supérieures dans les régions du Nord, a été levée dès l'ouverture du centre universitaire de Béchar avec des filières qui correspondent aux choix et aux profils des étudiantes.