A Tindouf, il est une phrase que tout le monde ou presque aime prononcer quand il s?agit de parler de l?éloignement de la wilaya et de la dégradation des routes : «Merci Monsieur Michelin, Allah yerrahmak !». A l?exception des «grandes artères», les routes de la ville de Tindouf sont dans un état lamentable. Si certaines ont été recouvertes d?une petite couche de goudron qui a fini par disparaître au fil des années, d?autres demeurent à l?état «brut», autrement dit à l?état de pistes en plein centre-ville. «Heureusement qu?il y a les pneus Michelin», commente un homme d?une cinquantaine d?années. A Tindouf, il est une expression que tout le monde ou presque aime prononcer quand il s?agit de parler de l?éloignement de la wilaya et de la dégradation des routes : «Merci Monsieur Michelin, Allah yerrahmak !» Une manière de noter le rôle que joue le véhicule dans le rapprochement des distances. A vrai dire, Tindouf est une ville en chantier. Malheureusement, l?aménagement du territoire est une notion qu?on ne connaît pas ici. Chacun semble construire comme bon lui semble. Le nombre de constructions précaires, selon des statistiques officielles, est de 430. Cela dit, la wilaya, dont le nombre d?habitants avoisine les 34 000, est composée de deux communes seulement : Tindouf et Oum Lassel. Alors qu?elle était rattachée administrativement à la wilaya d?Adrar, Tindouf a été promue au rang de wilaya à la faveur du découpage administratif de 1984. Outre les natifs de la région, la wilaya est habitée par une population extra-muros venue essentiellement de Béchar, de Jijel, de Sétif, de Tizi Ouzou? Les secteurs créateurs d?emplois sont incontestablement l?agriculture et l?élevage, l?administration, les travaux publics et le commerce. Sans oublier, bien évidemment? la contrebande. Ici, les produits «Made in Maroc» ne manquent pas et ce à des prix défiant toute concurrence. Jugez-en : des baskets et des survêtements à 700 DA, des cartouches de cigarettes de marque Legend à 300 DA (à raison de 30 DA le paquet)? Toutefois, une frange de la population (27,30 %) souffre toujours du chômage. Autres problèmes auxquels est confrontée la wilaya : l?absence d?activité industrielle, le manque d?investissements privés?