Réputé très réservé, le P/APC de Laghouat (élu FLN) est sorti dernièrement de son mutisme pour critiquer sévèrement la manière avec laquelle sont gérés les travaux d'aménagement en cours au chef-lieu, particulièrement ceux ayant trait au revêtement, assainissement et collecteurs des eaux pluviales. Pour se démarquer des intentions qu'on lui prête et du rôle qu'on a voulu lui faire jouer, dès lors que ses propos ont été interprétés comme un réquisitoire contre le wali, M. Kachba a tenu à nous préciser que ses relations en sa qualité de premier magistrat de la ville avec le wali sont très bonnes. « Le wali a donné et à plusieurs reprises des instructions fermes pour que l'APC soit consultée pour tous les travaux en cours sur le territoire du chef-lieu, nous demandons à ce que ces instructions soient scrupuleusement observées par les différents services techniques, parce que nous avons eu à constater que ce n'est pas le cas aujourd'hui », souligne-t-il. Revenant sur l'insuffisance des crédits alloués à la commune, bien que les demandes de l'APC n'aient pas été satisfaites, le maire a lancé un appel à l'intention des services techniques pour que les projets retenus soient lancés sur la base d'études sérieuses et de suivi rigoureux. « Nous construisons une ville et nous sommes interpellés pour que l'argent public bénéficie aux citoyens avec la manière qui sied à une cité séculaire », ajoute-t-il. Le maire estime qu'à l'avenir le programme d'aménagement doit concerner la vieille ville, Chteït M'gataâ, Ksar El Faroudj où s'entassent 60% des habitants. S'agissant des études qui sont effectuées par les services de l'hydraulique pour prendre en charge le problème récurrent des eaux pluviales, le maire invite les services concernés à étendre l'étude au vieux Laghouat. De son point de vue « des réseaux séparés seraient très coûteux, il est préférable que l'on songe dès maintenant à un réseau mixte à même de nous épargner des désagréments futurs ». Très satisfait par l'inscription d'une opération relative à la réalisation d'une station de traitement des eaux usées à hauteur de 120 milliards, le maire est revenu sur la question du parc communal, qui en dépit de l'acquisition de deux hydrocureurs dispose d'un matériel roulant vétuste et requiert un aménagement qui aura, selon le maire, des répercussions positives sur la prise en charge des problèmes de la ville.