Les recherches continuent et les autorités sont toutes réquisitionnées pour essayer d'éradiquer cette épidémie. Pour cela, la participation de la population a été expressément demandée. Certaines personnes interrogées ont montré leur satisfaction devant les travaux de fouille, de réparation immédiate et de remblai systématique des routes touchées. « Les travaux durent parfois jusqu'à vingt heures », nous diront des habitants. Dix citernes, régulièrement désinfectées, ont été mises à la disposition des citoyens par l'APC et l'EPDEMIA. Sur place, nous avons noté que des citernes d'approvisionnement en eau avaient été envoyées en renfort par l'Algérienne des eaux de Constantine et d'Oum El Bouaghi (wilayas limitrophes). Le directeur de la santé de Batna, Lamouri Moussa, nous annoncera qu'aujourd'hui on comptait 101 hospitalisés, dont 29 positifs. Tous ont été isolés pour éviter toute contamination. De plus, il nous a annoncé que tous les services allaient coordonner une opération coup de poing pour le traitement des puits individuels. « Il faut aussi que nous ayons accès à toutes les citernes, bassins et bâches d'eau pour les contrôler afin de les désinfecter comme ce fut le cas pour la mosquée Billal », ajoutera-t-il. Mais cela n'ira pas sans difficulté. Un vieil homme nous déclarera qu'il n'était pas question que quelqu'un entre chez lui. Il ajoutera : « Allez donc voir comment ils réparent les conduites d'eaux usées ! Un peu de ciment pour combler la cassure, et le tour est joué. C'est du bricolage ! » Cette colère est partagée par beaucoup « Tout ce travail pour simplement retaper les conduites d'égouts sans même les changer. Cela ne tiendra jamais ! », nous lanceront d'autres citoyens. Après avoir constaté ce fait sur un point de la rue Z. (Bouakkal 3), nous avons contacté la direction de l'Hydraulique (à son siège, puis par téléphone) pour de plus amples informations à ce propos. Le directeur, M. Benakcha, nous a assurés qu'il allait veiller à ce que les travaux soient refaits dans le respect des normes. M. Lamouri nous annoncera que, peut-être, ils avaient trouvé la cause de cette épidémie, toujours limitée au terrain Zeddam. Il s'agirait d'une adduction d'eau potable en mauvais état et qui sera donc remplacée sur une longueur de 1000 mètres linéaires. Sur le terrain, ces travaux ont déjà commencé.