Le 26 mai 1993, un groupe terroriste tire plusieurs balles sur l'écrivain journaliste Tahar Djaout à Alger. Après une semaine de coma, il rendit l'âme. Aujourd'hui, son village, Oulkhou, où il est enterré, semble aussi loin d'Alger que le combat de Tahar des esprits. La fondation Djaout créée en 1999 est mise en veilleuse. Le secrétaire général, M. Redjadal, dit Mokrane, déclare : « Le comité directeur est disloqué et c'est pour cela qu'un comité de sauvegarde de la fondation est créé. » Ce responsable de la fondation se trouve à Tizi Ouzou pour prendre part à un hommage à Djaout à la maison de la culture, organisé par l'association culturelle Tusna de Aïn El Hammam. Les activités ont débuté hier avec l'inauguration d'une modeste exposition, alors qu'aujourd'hui des témoignages sur la vie et l'œuvre de l'écrivain ainsi qu'un récital poétique seront donnés par des poètes et des amis de Djaout. Jeudi, dans la matinée, un recueillement sur sa tombe aura lieu à Oulkhou (Azzefoun). La fondation a pour but de « pérenniser l'œuvre de Tahar, défendre la liberté de la presse et aider les familles des victimes du terrorisme », dit encore M. Redjadal qui ne cache pas sa déception devant une telle inertie. Le prix Djaout qui devait récompenser et encourager les jeunes écrivains n'a pas encore vu le jour.