Invité du forum " ECO-DEV " organisé dernierement à Bejaia par la Dépêche de Kabylie, M. Issad Rabrab, PDG du groupe agro-alimentaire CEVITAL a dressé le bilan de son parcours d'homme d'affaires qui démarre au tout début des années 70. C'est un parcours atypique semé d'embûches mais au bout du compte couronné par de belles réussites industrielles à l'instar du complexe agro-industriel qu'il a édifié à l'est du port de Béjaia et du complexe de production de verre plat, le plus important du bassin méditerranéen, qui s'édifie à quelques kilomètres au sud d'Alger (Meftah). Issad Rabrab a de bonnes raisons d'être satisfait de ces joyaux industriels qui de par leurs tailles, leurs conceptions et leurs modes de gestion n'ont rien à envier aux usines du genre les plus en vue dans le monde. Le mérite de ce génial homme d'affaires est de les avoir en grande partie financées sur ses propres fonds. Grâce à l'efficience de ses moyens de production et la captivité du marché algérien et étranger, CEVITAL parvient en effet à dégager des bénéfices substantiels qui seront presque dans leur presque totalité, injectés dans l'investissement. Quelques chiffres tirés de son bilan attestent de la bonne santé de la société. Le chiffre d'affaires et le cash flow en constante progression avaient atteint respectivement 38207 et 8858 millions de dinars à la fin 2004 faisant de Cevital une entreprise capable d'autofinancer son expansion. Son efficience (moins de 3%) mesurée par le rapport masse salariale (799 millions de dinars) sur le chiffre d'affaires est tout simplement prodigieux. Il donne une idée de l'importance de la valeur ajoutée que dégagent les unités industrielles ultra moderne de Cevital qui produisent à grande échelle avec très peu de main d'œuvre. Outre les 2400 emplois et les effets induits par Cevital dans la région de béjaia, les retombées positives de ses activités industrielles sont perceptibles à l'échelle du pays dans son ensemble. Il faut en effet savoir que grâce à sa raffinerie d'huile de 570.000 tonnes/an CEVITAL a réussi non seulement à satisfaire le marché national mais à dégager une part non négligeable de la production qu'il exporte. On peut donc lui savoir gré d'avoir mis fin aux pénuries des sinistres années de monopole. Il est en est de même pour le sucre dont sa raffinerie de 600.000 tonnes/an contribue pour beaucoup à la stabilité du marché en rendant cette denrée plus disponibilité. Le constat est à peu prés le même pour la margarine dont les 18O.OOO tonnes de production annuelle ont eu un effet un effet bénéfique aussi bien en terme de disponibilité qu'en terme de prix. L'effet Cevital est également perceptible à travers sa contribution au budget de l'Etat sous formes d'impôts et taxes. Au titre de l'exercice 2004, la société a versé au trésor et autres recettes de l'Etat pas moins de 8715 millions de dinars d'impôts et taxes divers, faisant de Cevital un des plus gros contribuables du pays. La société Cevital s'est par ailleurs distinguée par les exportations de denrées alimentaires sorties de ses usines. Ce sont autant de devises gagnées qui s'ajoutent à celles économisées par le pays du fait que les produits Cevital se sont substitués à des produits autrefois importés. Cevital est en pleine phase d'expansion et ce ne sont pas les projets qui manquent. Ils sont environ une quinzaine les uns aussi importants que les autres par leurs impacts économiques et sociaux. Quatre de ces projets (une très grosse unité de triturations de graines oléagineuses, l'extension de la raffinerie de sucre, la construction d'une une importante unité d'aliment de bétail et une unité de production de vapeurs industrielles) sont bloquées pour de futiles raisons les pouvoirs publics pourraient, s'ils en exprimaient la volonté, dissiper comme par miracle. S'ils venaient à être réalisés ces projets propulseraient le port de Béjaia au premier rang des ports algériens avec une activité de 7 millions de tonnes de marchandises /an générée essentiellment par les unités Cevital. Ces projets pourraient par ailleurs créer pas moins de 2000 emplois directs et plusieurs milliers d'emplois et activités indirects aussi bien dans la région de Béjaia que dans le reste du pays. Cevital planche également sur cinq projets portant sur le développement de l'amont agricole. Il s'agit de la réalisation de plusieurs fermes de production laitière et animale à l'échelle industrielle, de cultures industrielles d'agrumes dans le sud du pays aux quelles serait adjointe une unité de production de jus d'orange. Un sixième projet arrivé à maturation porte sur la construction d'une usine de magnésium d'une capacité de 300.000 tonnes/an totalement destinée à l'exportation. Il faut ajouter à tous ces projets en phase avancée de maturation, les trois projets en cours de réalisation en l'occurrence, l'unité de préfabrication de bâtiments industriels implantée prés d'Alger, la réalisation de trois lignes de production d'eau minérale gazeuses et non gazeuses de 30.000 bouteilles/heures sans oublier la construction du grand complexe de production de verre plat que nous évoquions plus haut. C'est dire qu'à Cevital on ne chôme pas.