C'est en présence des représentants des ambassades de Hongrie et de la Palestine et du directeur général de la Bibliothèque nationale d'El Hamma qu'a eu lieu, hier, le vernissage de l'exposition de photographies intitulée « Les pierres de la douleur ». Une exposition haute en émotions et en douleur. C'est à la suite de plusieurs voyages effectués dans les territoires palestiniens entre 1999 et 2005 que le journaliste hongrois a immortalisé des moments forts du peuple palestinien. Il a choisi de partager ses émotions et ses expressions avec le public. « Il y a beaucoup de choses intolérables, à l'image de la souffrance des enfants dans le monde », dit-il. C'est pourquoi, il a choisi de pérenniser quelques éléments du quotidien du peuple palestinien, aspirant à avoir son propre Etat. L'exposition « Les pierres de la douleur » est scindée en deux parties, l'une retraçant des dessins d'enfants ayant effectué un voyage en Hongrie, plus exactement dans un village d'enfants où il leur a été demandé de coucher sur du papier à dessin quelque chose de spontané. Tous se sont attelés à reproduire les horreurs commises par Israël. La seconde partie est une sélection de photos, réalisées en couleurs et en noir et blanc, brossant également l'injustice et la douleur d'un Etat opprimé depuis des années. Parmi ces clichés, on retrouve des images parlantes et pathétiques à la fois. En témoignent ces deux enfants au visage apeuré fixant l'objectif du photographe, ces voitures calcinées, ces vieilles se recueillant sur les tombes de leurs proches assassinés, ces hommes faisant la prière ou encore cet homme debout dans la rue, avec à ses côtés un bébé dans une couveuse. En somme, cette remarquable exposition de photographies, qui coïncide avec la venue du président palestinien Mahmoud Abbas en Algérie, est émouvante. Comme l'a si bien mentionné Antal Marosi par ces « pierres de la douleur » se substituant aux pierres de la construction.