A la veille de la clôture du 6e Salon national de la dinanderie abrité du 5 au 9 juin au palais de la culture Malek Haddad et malgré la grande qualité des produits présentés par les 26 exposants dont deux Marocains installés à Fez et à Marrakech, plusieurs questions se sont posées les visiteurs avertis : L'absence à cet événement des petits artisans, pourtant détenteurs d'un savoir-faire séculaire, représente-t-elle le signe d'une mort annoncée face aux industriels de la dinanderie ? Pourquoi n'a-t-on pas profité de cette manifestation artisanale pour exposer un brin de l'histoire de la dinanderie locale, notamment à travers une exposition des outils traditionnels utilisés par nos aïeux ? Autant de questions qui sont restées sans réponse en l'absence d'un interlocuteur patenté. Cela dit, le succès populaire n'en a pas souffert pour autant, essentiellement en raison de la beauté des œuvres exposées par des écoles de dinanderie dont la renommée n'est plus à faire. A l'exemple de celle de la ville de Tlemcen représentée par Hassani Djelloul dont la pièce maîtresse, représentant une calèche tlemcénienne du XIXe siècle, a nécessité la ciselure de près de 7 kg de cuivre et d'argent. « Mais, avoue ce natif de la ville des Zianides, je suis venu à Constantine surtout pour tenter de concrétiser un projet qui me tient à cœur mais qui nécessite la collaboration des dinandiers des écoles de Ghardaïa, Constantine et Tlemcen ainsi que des chercheurs. Mon ambition est de réaliser un plateau géant de 12 m de diamètre qui retracera en ciselure l'histoire des 48 wilayas de l'Algérie. Si elle se concrétise, cette œuvre entrera dans le Guinness Book. »