A l'instar de l'Egypte et du Liban, l'Algérie pourrait bien disposer d'une « université privée américaine » fonctionnant selon la législation algérienne. Il ne s'agit pas d'un « rêve ou d'une ambition » mais d'un projet qui est à un stade avancé de maturation, porté par la compagnie turque Atlas Génie civil qui envisage de réaliser ce projet en partenariat avec l'une des plus grandes universités américaines. Qu'en est-il au juste ? Questionnons Sami Zarghouani, directeur du développement d'Atlas Génie civil, filiale Algérie. « En réalité, il ne s'agit pas d'une université américaine ou turque, mais plutôt algérienne, puisqu'elle sera lancée par Atlas-Algérie qui est une entreprise de droit algérien. L'idée est de construire une université privée algérienne de dimension et de niveau internationaux. Elle ne sera pas faite uniquement pour les Algériens mais aussi pour les étudiants venus du Maghreb, d'Afrique, voire des pays arabes ou méditerranéens », précise-t-il, avant d'ajouter : « Notre objectif est de donner l'occasion à cette université, première du genre, d'offrir une formation supérieure et un encadrement de très haut niveau à de futurs diplômés qui auront toutes les chances de devenir de grands acteurs de la vie socioéconomique et même politique dans leur pays. » Dans cette optique, notre interlocuteur portera à notre connaissance que le projet de l'université en question devrait offrir un enseignement supérieur dans le type des études qui permettront aux futures générations la meilleure manière d'intégrer la globalisation, à savoir le management, l'ingénierie, les relations internationales, le commerce, etc. Les études se feront dans deux langues : l'anglais et le français, nous dit-on. Pour ce qui est des programmes, « étant donné que notre compagnie n'est pas spécialisée dans l'éducation, nous allons acheter ou financer le know-how, en d'autres termes le savoir-faire. A ce titre, nous sommes en négociations avec deux des plus grandes universités américaines - Houston et Texas AMN - avec lesquelles nous souhaitons établir un partenariat dans ce sens », avance M. Zarghouani. A la question de savoir quel est le stade d'avancement de ce projet sur le plan officiel, il répondra : « De notre côté, tout est prêt, l'étude, le financement et tous les aspects qui nous concernent en tant que maître d'ouvrage. Ce qui nous reste à faire maintenant, c'est de convaincre les autorités algériennes d'adopter l'idée de notre projet et de les amener à nous aider pour le réaliser. Nous sommes prêts à répondre à toutes les orientations du gouvernement algérien qui s'inscrivent dans sa stratégie nationale pour ce secteur. »