L'association du corps médical privé de la wilaya de Chlef (ACMPC) poursuit ses actions de volontariat sanitaire au profit des populations des zones déshéritées. L'opération de jeudi dernier a été consacrée à la bourgade de Sidi Moussa, distante d'une dizaine de kilomètres du siège de la commune de Dahra, au pied du massif portant le même nom. Comme d'habitude, l'association qui compte de nombreux praticiens spécialistes et médecins généralistes parmi ses adhérents, s'est mobilisée toute la journée pour réussir cette importante action humanitaire. Compte tenu de l'éloignement de la région, l'équipe médicale bénévole, composée de 10 médecins, d'un chirurgien dentiste et d'un pharmacien, a dû prendre le départ tôt le matin par ses propres moyens. Arrivée vers 8h30, elle a aussitôt pris place au niveau du centre de santé du village qui reste désepérement vide faute de médecins et d'agents paramédicaux, selon les habitants. Même le renfort en personnel paramédical, sollicité auprès du secteur sanitaire concerné pour la circonstance, a fait défection pour des raisons inexpliquées, relève la mission médicale. Il n'empêche que des volontaires parmi les citoyens ont répondu spontanément à l'appel des organisateurs pour les aider à canaliser l'immense afflux des malades venant de plusieurs douars. Au total, 391 patients parmi lesquels des femmes et des enfants ont bénéficié gracieusement de consultations, de soins gratuits et des médicaments prescrits par les spécialistes en cardiologie, pédiatrie, gynécologie, ophtalmologie, dermatologie, médecine générale et stomatologie. Malheureusement, beaucoup d'autres personnes n'ont pu être examinées par l'équipe médicale qui ne pouvait donc satisfaire tout ce monde vivant dans le dénuement total et privé de soins élémentaires. La présence de la gale à grande échelle illustre parfaitement ce triste constat qui ne fait que confirmer la situation préoccupante en matière de couverture médicale dans les zones reculées de la wilaya. Il existe, certes, deux centres de santé dans la région, dont un nouvellement réalisé, mais il restent toujours dépourvus du personnel médical nécessaire. « Une seule structure aurait pu suffire si les autorités compétentes avaient daigné nous affecter un praticien que nous réclamons depuis plusieurs années », indiquent, dépités, les habitants de cette bourgade de 25 000 âmes.