Les plaques interdisant la publicité sous toutes ses formes le long du parc des Grands Vents ont mystérieusement disparu. A la place, il a été installé d'immenses panneaux publicitaires sur lesquels sont accolées des images géantes vantant, qui les mérites d'une compagnie aérienne du Golfe, qui le savoir-faire technologique d'une multinationale coréenne. En plein cœur de ce parc, miraculeusement préservé du béton (on ne sait d'ailleurs pour combien de temps encore), une banderole aux dimensions hors normes fait part du souci d'un opérateur de téléphonie mobile de participer à la protection de la nature « aux côtés du ministère de l'Environnement ». Faut-il comprendre que les autorités aient cédé sur le principe et que, grâce à leurs entrées, certaines boîtes de communication aient pu obtenir des concessions dans ce lieu censé être prémuni contre toute forme d'agressions ? C'est hélas bien le cas, puisqu' il y a quelques années, tous les panneaux publicitaires qui ont été plantés le long de l'autoroute et à l'intérieur du parc, y compris ceux dressés par l'agence de publicité officielle, l'ANEP, ont été démontés purement et simplement. L'autre explication, et c'est la rumeur qui la colporte : les promoteurs du parc seraient à court d'argent. Pour achever le projet, ils auraient loué des espaces à des boîtes de pub qui payent rubis sur l'ongle.