Chargé par la direction du FLN de mettre en place la commission provisoire de la mouhafadha de Sidi Bel Abbès, seule instance légale du parti au niveau local habilitée à entamer sa restructuration, Layachi Daädoua, membre du conseil national, a été « empêché », jeudi dernier, d'accéder au siège de la mouhafadha. Et pour cause ! La porte principale de l'imposant édifice situé au centre-ville avait été cadenassée par des militants qui contestent la composante de la nouvelle commission. L'émissaire de Belkhadem a, selon des sources proches du parti, jugé plus « sage » de reporter l'installation de la commission à une date ultérieure, pour, semble-t-il, éviter « d'éventuels incidents », étant donné le climat de tension qui prévaut au sein du parti au niveau local, toutes tendances comprises. Une situation qui a conduit le superviseur de l'opération de restructuration à Sidi Bel Abbès à faire quelques « concessions » à la faveur d'une rencontre « restreinte » qui s'est tenue dans un hôtel de la ville. En effet et selon une source proche du parti, celui-ci a rajouté trois noms à la liste initiale des membres de la commission provisoire qui en comptait six seulement, même si, selon cette source, « ce ne sont là que des propositions qui doivent avoir l'aval du secrétariat exécutif du parti ». Dans une déclaration rendue publique hier, un groupe de militants dénonçant la transgression de la circulaire de Belkhadem, a fait part de son inquiétude quant à l'issue de l'opération de structuration qui est en train « d'être déviée de son objectif en occultant la volonté d'une majorité de militants qui exigent plus de transparence dans la gestion des affaires du parti et le respect des textes régissant son fonctionnement ».