Décidément, le programme du million de logements promis par le chef de l'Etat au cours de son mandat risque de ne pas se concrétiser, du moins à Oran, si l'on croit certains professionnels du bâtiment, tant les lourdeurs administratives et les verrous bureaucratiques semblent omniprésents à tous les niveaux de l'administration locale. En effet, le projet de réalisation de 3 400 logements sociaux participatifs (LSP), sur le POS 52 à Haï El Yasmine (Bir El Djir), fait face à moult tracasseries administratives. Le projet confié à une trentaine de promoteurs immobiliers, suite à un PV d'affectation du comité technique de wilaya réuni le 11 juin 2003 et des démarches qui ont été effectuées pour la délivrance des actes de propriété des différentes parcelles de terrain pour chaque promoteur, reste toujours au stade initial. Depuis, un seul de ces promoteurs s'est vu délivrer le permis de construire. Certains promoteurs, et non des moindres, ont acquis leurs titres de propriété en janvier 2005 et, depuis, c'est le parcours du combattant pour réunir les « indispensables avis favorables » des différentes directions et administrations locales. « Cette procédure, nous confiera l'un des promoteurs, est assujettie au bon vouloir des agents de l'Etat chargés d'apposer le cachet de l'administration en question. » Ceci dit, cet état de fait, non seulement pénalise les promoteurs qui, malgré un acte de propriété, ne peuvent même pas procéder à l'installation de leur chantier, mais pénalise également l'acquéreur qui doit patienter encore plusieurs mois avant de voir le bout du tunnel. Quant au programme de réalisation du million de logements, à l'allure où vont les choses, il s'inscrira fatalement dans la durée.