Une trentaine de travailleurs, pour leur majorité recrutés dans le cadre du décret présidentiel portant protection des installations industrielles, ont observé hier matin un sit-in devant le siège de la direction générale de l'entreprise de gestion de la zone industrielle d'Arzew (EGZIA) pour protester contre leur licenciement jugé « abusif et d'arbitraire ». En effet, nombreux parmi eux sont d'anciens militaires, ou des agents retraités des différents corps des services de sécurité recrutés, lors de ce qui est communément appelé la décennie rouge, pour surveiller les différents installations de la zone industrielle d'Arzew. L'un d'eux nous confiera : « On nous a utilisés au moment où les responsables fuyaient et se cachaient, nous avons fait face au terrorisme et au danger. » Dépité, un autre retraité des forces de sécurité dira : « Nous avons été renvoyés sans aucune retenue alors que d'autres entreprises, à l'instar de la RTO et de la SNTM Hyproc, continuent d'employer les mêmes corps car, qu'on ne s'y trompe pas, le terrorisme n'est pas encore fini, d'ailleurs nous sommes toujours en état de siège ! » Un autre, maçon contractuel depuis 17 ans, ajoutera : « Qui s'engagera à me recruter à mon âge ? » Cela dit, de source syndicale, on apprendra qu'une plateforme de revendications socioprofessionnelles de plusieurs points : le réaménagement des postes de travail, la formation, les indemnités, le recrutement, etc. L'on saura par ailleurs de source syndicale que cette dernière a gelé tout contact avec la direction générale, et des démarches selon les procédures réglementaires ont été engagées notamment auprès des instances supérieures de l'entreprises mère, de l'union locale et de l'inspection de travail. « Si une issue favorable à cette situation n'est pas dégagée dans les prochains jours, ajoutera notre interlocuteur, nous irons vers une grève générale et pourquoi pas une grève de la faim, si c'est nécessaire. » Il ne nous a pas été possible, malgré nos diverses tentatives, d'entrer en contact avec un responsable de l'EGZIA.