Le Parti des travailleurs (PT) a appelé, hier, les députés à rejeter la privatisation du secteur de l'eau qu'introduit la nouvelle loi devant être votée le 14 juin prochain. Lors de sa session ordinaire, où il était question d'évaluer l'activité du parti, particulièrement la campagne de signature autour du serment du 24 février, le PT considère également que « les cas de l'Argentine et celui de la Bolivie doivent être médités par le gouvernement algérien étant donné la similitude des situations quant au désastre qu'engendre la dénationalisation de la principale richesse du pays ». Allusion faite notamment au pillage du gaz et du pétrole dans ces pays par les multinationales. Ainsi, pour le PT, ces deux exemples à eux seuls suffisent pour que soit décidé le retrait de la nouvelle loi sur les hydrocarbures afin d'éviter le chaos au pays. Tout en estimant, par ailleurs, que la mise en œuvre de l'accord d'association avec l'Union européenne (UE) « entraînerait inéluctablement des dégâts énormes sur la production nationale et l'emploi », le parti de Louisa Hanoune s'interroge si la raison ne dicte-elle pas de temporiser son application ainsi que sur l'entrée à l'OMC. Cela au regard, selon le PT, « des développements induits par la suppression des quotas sur les textiles ». Le PT considère, en outre, que l'Etat algérien doit également ratifier la convention 103 protégeant la maternité dans le travail et la 138 interdisant toute forme de travail des enfants. Arguant qu'une telle ratification renforcerait la protection des femmes travailleuses des abus et de l'arbitraire et consacrerait le droit à l'instruction obligatoire des enfants et leur protection de l'exploitation. De même que la ratification des conventions relatives à l'exercice du droit syndical qui doit, selon le PT, se traduire concrètement par le respect du droit de grève et d'organisation syndicale pour l'ensemble des travailleurs et l'arrêt de toute persécution et menaces à l'encontre des travailleurs et syndicalistes dont ceux de l'enseignement secondaire et des ports. Du point de vue du PT, par ailleurs, « le rétablissement de la paix effective, impliquant le règlement des dossiers de la crise, et l'instauration de la démocratie véritable restent la priorité, non seulement pour que le peuple algérien recouvre des conditions de vie et d'exercice de la politique, mais aussi ôter les prétextes aux pressions et à l'ingérence étrangère ». Le PT estime, en dernier lieu, que seul l'annulation de la dette de tous les pays africains est à même d'arrêter la dérive du continent.