Foncièrement opposé à la privatisation, le P.T est encore une fois monté au créneau pour descendre en flammes le texte de loi et l'ensemble du processus de libéralisation de l'économie nationale. Réuni en session hebdomadaire, le secrétariat politique du Parti des travailleurs a évalué l'activité militante à l'échelle nationale, notamment, la campagne de signature autour du serment du 24 février 2005. Il ressort, selon le communiqué transmis à la rédaction, que la société civile a épousé les idées du parti en question. Ainsi les rédacteurs avancent avoir enregistré «une intense adhésion à cette mobilisation» depuis l'approbation de la majorité des députés de l'APN de la loi portant «dénationalisation et privatisation des hydrocarbures» tel que le qualifie le document. Selon les rédacteurs du communiqué, les citoyens sont convaincus que les élus du parti de Mme Louisa Hanoune ont accompli leur devoir de représentants du peuple en rejetant en bloc le projet du ministre de l'Energie et des Mines tout en soulignant que «c'est maintenant à notre tour d'assumer nos responsabilités». Afin de porter la protesta à son comble, le PT a tracé des objectifs intermédiaires jusqu'à la tenue, les 6 et 7 avril prochain de la réunion conjointe du comité central et du conseil national. Internationalisant sa revendication, le secrétariat politique du parti souligne que deux campagnes internationales ont été initiées par la Conférence mondiale de l'entente internationale des travailleurs et des peuples (CME). L'une portera sur la défense de l'Union mondiale des travailleurs du Venezuela contre l'offensive que mène le patronat «à la solde des multinationales US», pour la déstabiliser parce qu'elle soutient les renationalisations décrétées par Hugo Chavez et la réouverture des entreprises fermées. Se basant sur la renationalisation des entreprises décidée par Hugo Chavez et le rejet de la politique de l'UE, le PT estime que «ces derniers actes confirment la gravité du vote par la majorité à l'APN de l'accord d'association avec l'UE et de la loi de privatisation des hydrocarbures». Néanmoins, le PT ne perd pas espoir de stopper «le rouleau compresseur déclenché le 1er novembre 2004 à travers l'annonce de la privatisation de 1200 entreprises» pour que le peuple algérien «se réapproprie ses richesses naturelles et toute la propriété de la collectivité nationale telle que définie dans les articles 12 et 17 de la Constitution, pour préserver la nation algérienne». Ainsi pour le PT, la nouvelle loi sur les hydrocarbures prélude «la fin de la souveraineté nationale».